Travailler, pourquoi faire ?
Fabienne Autier et Sanjy Ramboatiana
©GERESO Editions, 2019
©GERESO Editions, 2019
Un livre de développement personnel, un bon sujet de développement durable. Un livre qui a connu plusieurs rééditions, qui nous parle de la crise du travail dans nos sociétés et qui s’interroge : si cette crise était une opportunité ?
Le travail n’est plus ce qu’il était. Une valeur sure, un « repère stable, central, légitime ». Il n’est plus associé à un métier, et la « logique d’ascension » qu’il comportait est remise en question. Nous n’y trouvons plus les satisfactions espérées. Les thèses des recherches des sociologues et des économistes convergent pour constater « une dégradation généralisée des conditions de réalisation du travail et des contreparties retirées, par les travailleurs, du travail ».
Comment, dans ces conditions, faire du travail une opportunité de construction personnelle ? Voilà la question auquel l’ouvrage tente d’apporter une réponse, utile à la fois aux salariés et à leurs employeurs. Les auteurs analysent le parcours du premier poste occupé jusqu’au départ à la retraite, avec les enjeux à chaque stade. Ils proposent une carte de l’évolution du travail au long de la vie, et une boussole pour se guider sur ce chemin qui peut être périlleux.
Quelle que soit la tâche à accomplir, te travail relève de 3 registres complémentaires, dont l’assemblage évolue au cours de la carrière professionnelle : les obligations, l’initiative et les aspirations. Les premières aident à se structurer et permettent de se sentir membre d’un groupe, avec un sentiment d’appartenance qui rassure. Elles provoquent l’envie de progresser dans l’entreprise et d’y être reconnu pour son savoir-faire. L’initiative permet dans ce contexte d’affirmer son identité, de se différencier au sein du groupe.
Ces deux premières composantes connaissent au bout de quelques années une forme de saturation. On a fait le tour de son métier, on est reconnu, le côté routinier devient dominant, bref, la motivation n’est plus là. Les aspirations que chacun a en soi, ne sont pas satisfaites. Un besoin de dépassement, pour aller au-delà de ses limites et se rapprocher de son idéal. Pour beaucoup, cette étape dans la vie professionnelle est l’occasion d’une crise, qui se produit en général autour de la quarantaine. Trois issues à cette crise : un surinvestissement dans les anciennes pratiques, qui peut conduire au mauvais côté du travail, activité « aliénante, destructrice, génératrice de souffrance et sans sens » ; une reconversion vers un autre métier, parfois en dehors de l’entreprise mais aussi en son sein ; une forme de retrait, la satisfaction des aspirations étant alors cherchée ailleurs que dans le travail.
La bonne prise en charge de cette crise est donc un moment déterminant dans une vie professionnelle, et les responsables « RH » doivent y attacher une attention particulière.
Cet enchainement obligations/initiatives/aspirations évolue dans le temps, mais les 3 composantes se conjuguent en permanence, et les auteurs proposent des repères sous forme « d’enseignements clés » qu’ils tirent de leurs expériences et des nombreux interviews qu’ils ont réalisés pour écrire cet ouvrage. On notera en particulier qu’il faut considérer les crises de motivation comme « normales » : "Elles constituent des points de passage d’un moteur de motivation à un autre, et sont des marqueurs à la fois de la fin d’un apprentissage au début d’un autre".
Des indications pratiques et un quizz pour apprendre à se positionner complètent cet ouvrage, intéressant pour le débat sur les retraites et la vie en dehors de l’entreprise : « La quête des initiatives et des aspirations décrite dans cette exploration reste, selon nous, le vecteur d’une réalisation individuelle possible. A chacun d’estimer si cette quête peut être mise en œuvre dans le cadre du travail ou en dehors ».
Le travail n’est plus ce qu’il était. Une valeur sure, un « repère stable, central, légitime ». Il n’est plus associé à un métier, et la « logique d’ascension » qu’il comportait est remise en question. Nous n’y trouvons plus les satisfactions espérées. Les thèses des recherches des sociologues et des économistes convergent pour constater « une dégradation généralisée des conditions de réalisation du travail et des contreparties retirées, par les travailleurs, du travail ».
Comment, dans ces conditions, faire du travail une opportunité de construction personnelle ? Voilà la question auquel l’ouvrage tente d’apporter une réponse, utile à la fois aux salariés et à leurs employeurs. Les auteurs analysent le parcours du premier poste occupé jusqu’au départ à la retraite, avec les enjeux à chaque stade. Ils proposent une carte de l’évolution du travail au long de la vie, et une boussole pour se guider sur ce chemin qui peut être périlleux.
Quelle que soit la tâche à accomplir, te travail relève de 3 registres complémentaires, dont l’assemblage évolue au cours de la carrière professionnelle : les obligations, l’initiative et les aspirations. Les premières aident à se structurer et permettent de se sentir membre d’un groupe, avec un sentiment d’appartenance qui rassure. Elles provoquent l’envie de progresser dans l’entreprise et d’y être reconnu pour son savoir-faire. L’initiative permet dans ce contexte d’affirmer son identité, de se différencier au sein du groupe.
Ces deux premières composantes connaissent au bout de quelques années une forme de saturation. On a fait le tour de son métier, on est reconnu, le côté routinier devient dominant, bref, la motivation n’est plus là. Les aspirations que chacun a en soi, ne sont pas satisfaites. Un besoin de dépassement, pour aller au-delà de ses limites et se rapprocher de son idéal. Pour beaucoup, cette étape dans la vie professionnelle est l’occasion d’une crise, qui se produit en général autour de la quarantaine. Trois issues à cette crise : un surinvestissement dans les anciennes pratiques, qui peut conduire au mauvais côté du travail, activité « aliénante, destructrice, génératrice de souffrance et sans sens » ; une reconversion vers un autre métier, parfois en dehors de l’entreprise mais aussi en son sein ; une forme de retrait, la satisfaction des aspirations étant alors cherchée ailleurs que dans le travail.
La bonne prise en charge de cette crise est donc un moment déterminant dans une vie professionnelle, et les responsables « RH » doivent y attacher une attention particulière.
Cet enchainement obligations/initiatives/aspirations évolue dans le temps, mais les 3 composantes se conjuguent en permanence, et les auteurs proposent des repères sous forme « d’enseignements clés » qu’ils tirent de leurs expériences et des nombreux interviews qu’ils ont réalisés pour écrire cet ouvrage. On notera en particulier qu’il faut considérer les crises de motivation comme « normales » : "Elles constituent des points de passage d’un moteur de motivation à un autre, et sont des marqueurs à la fois de la fin d’un apprentissage au début d’un autre".
Des indications pratiques et un quizz pour apprendre à se positionner complètent cet ouvrage, intéressant pour le débat sur les retraites et la vie en dehors de l’entreprise : « La quête des initiatives et des aspirations décrite dans cette exploration reste, selon nous, le vecteur d’une réalisation individuelle possible. A chacun d’estimer si cette quête peut être mise en œuvre dans le cadre du travail ou en dehors ».
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