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Quelle ville demain ? Ville ou campagne ?

JY ChapuisOn continue toujours à parler de densité et d’étalement urbain. De plus le virus COVID19 est une bonne occasion pour non seulement critiquer la ville dense, mais de promouvoir la maison individuelle à la campagne en dehors de la ville.
Or cette pandémie fait aussi ressortir le besoin d’être ensemble, de se parler, de se voir. En fait la ville est partout, dans une société de la mobilité, les limites territoriales sont floues. Ce qui est important c’est de pouvoir choisir l’espace où l’on veut vivre en fonction de ses désirs et de ses contraintes. On peut aimer la ville dense, les centres-villes, le péri- central, la périphérie, vivre dans un appartement, dans une maison, avoir un jardin, vouloir se déplacer en voiture , en TCSP ou en vélo ou les trois à la fois selon les possibilités. Il faut arrêter de montrer du doigt la ville comme si la campagne était mieux.
La ville a été la conquête de la liberté et de l’anonymat. La ville est multiple. Elle à la fois un et multiple. C’est cela qu’il faut préserver. Ensuite il n’y a pas de dichotomie entre l’urbain et la campagne. Tout appartient à la ville que nous appelons à Rennes la ville archipel qui intègre l’ensemble de l’espace urbain et rural et permet de préserver sur la métropole 78% du territoire pour l’agriculture et la nature. Le passage d’une société sédentaire à une société de la mobilité rend les limites territoriales floues. Alors la notion de densité prend une tout autre dimension dans le respect de cette campagne. Si l’on rajoute aussi les évolutions des modes de vie et le vieillissement. La densité urbaine permet d’avoir proche de chez soi les services publics et privés qui permettent de vivre le plus longtemps possible libre et indépendant. C’est dans la diversité des produit habitats (au nombre de 14 dans le PLH de la métropole rennaise) que se trouve la solution avec une vraie politique foncière pour permettre à chacune et chacun de choisir son espace sans opposer les territoires entre eux.
La question que la pandémie pose est plutôt ce que le philosophe Harmunt Rosa qui va plus loin quand il pose la question du contrôle du monde par l’homme. « Mais alors que toutes les expériences et les richesses potentielles de l'existence gisent à notre portée, elles se dérobent soudain à nous. Le monde se referme mystérieusement ; il devient illisible et muet. Le désastre écologique montre que la conquête de notre environnement façonne un milieu hostile. Le surgissement de crises erratiques révèle l'inanité d'une volonté de contrôle débouchant sur un chaos généralisé. Et, à mesure que les promesses d'épanouissement se muent en injonctions de réussite et nos désirs en cycles infinis de frustrations, la maîtrise de nos propres vies nous échappe »
Garder la maîtrise de nos propres vies, voilà la question fondamentale qui nous est posée, il me semble.

Jean-Yves Chapuis, urbaniste, sociologue élu rennais de 1983 à 2014, ancien adjoint à l’urbanisme de Rennes et ancien vice-président à la Métropole et directeur de l’école d’architecture de Rennes. Aujourd’hui consultant en stratégie urbaine.
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Comment économiser l’énergie dans les transports et réduire la dépendance automobile ?

Dans la perspective de la loi en préparation sur les mobilités, et dans le cadre du Grand débat, voici la contribution d’un expert, Jean-Marie Beauvais, économiste des transports. Extraits d’un article publié dans le numéro de janvier-Février de la revue « Transport, Infrastructure et Mobilité ».

Hiérarchiser les politiques publiques

Alors, que faire pour réduire le nombre de kilomètres, pour réorienter la répartition modale en faveur des modes les moins énergivores et pour augmenter l’efficacité énergétique de chaque mode ? D’après nous, les mesures à prendre doivent l’être dans un certain ordre. Il convient d’abord de hiérarchiser des politiques publiques. Prendre des mesures trop en aval de la chaîne causale risque de générer des effets pervers tels que la situation résultante soit pire que la situation antérieure, ou en d’autres termes, qu’on arrive à une augmentation et non pas à la réduction recherchée des consommations d’énergie.

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Grand débat et politique forestière

Contestation sur la conversion au bois de la centrale au charbon de Gardanne (Bouches du Rhône), incendie criminel des installations d’une entreprise de travaux forestiers (Mécafor) à Ussel (Corrèze) : Le bois énergie et la politique forestière font débat. Un dossier à verser dans le Grand débat, au titre de son volet transition écologique. Voici l’avis d’un expert, Yves Poss.

Au moment s’engage un grand débat national, ne serait-ce pas le moment d’examiner les objectifs de la politique forestière ? Est-il pertinent d’afficher, contre une sensibilité partagée de la société, un objectif de récolte accrue (qui ne se concrétise pas) ?
Je suggèrerais, pour ma part, et dans le contexte urgent du changement climatique, de mettre en priorité une gestion de l’ensemble des forêts françaises, en particulier métropolitaines. Ce qui renverrait chacun à sa responsabilité de propriétaire, qui n’existe pas avec l’objectif global de récolte : il s’agirait d’appeler tout détenteur de parcelle boisée à gérer, dans les faits, son patrimoine. 
Sans mettre en première ligne la récolte : elle sera une conséquence. Car qui parle gestion, et durabilité de la forêt, doit nécessairement apprécier la densité de son peuplement, et anticiper sa régénération : les coupes d’amélioration et de régénération deviennent les conséquences de la prise en considération d’une bonne gestion.
De plus, il faudrait, non pas apporter les conclusions, mais ouvrir un large débat sur la meilleure manière, pour les forestiers, de contenir l’effet de serre, et d’anticiper le changement climatique : 
- accroître la captation de gaz carbonique avec des peuplements à forte croissance, 
- stocker le carbone en forêt, dans les parties aériennes ou souterraines, 
- stocker dans les produits en bois, sciages ou papier, 
- éclaircir les peuplements pour que chaque tige résiste mieux aux sécheresses annoncées,
- faire évoluer la composition des peuplements pour qu’ils supportent les nouvelles conditions stationnelles,
- etc.
Les pistes à suivre sont diverses, et méritent d’être connues, appréciées selon les situations.
Avec un discours partagé sur une forêt mieux gérée, au bénéfice anticipé des générations à venir, il est, à mon sens, fort probable qu’une implication collective aurait plus de chance d’émerger, et finalement de provoquer la récolte qui est, actuellement et bien vainement, seulement invoquée.
L’attrait pour la forêt de nos concitoyens est manifeste : les professionnels se doivent d’offrir un discours qui puisse être compris, partagé, approprié. Ce n’est pas le cas avec un objectif de récolte : celui-ci ne peut être que l’effet d’une bonne gestion.
Je suis convaincu qu’il faudrait accepter d’entendre les incompréhensions…
 

possYves Poss

 
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La libération de Paris

Un invité particulier cette semaine, la libération de Paris, le 25 août 1944. Le développement durable se construit notamment à partir des leçons du passé, et il faut se méfier des réinterprétations dont l’objectif serait de faire durer la situation présente et d’empêcher d’explorer d’autres voies de développement. La libération de Paris offre une parfaite illustration de la manière dont l’histoire est réécrite. La lecture des archives du COMAC (Comité d’Action Militaire du Conseil National de la Résistance), publiées en 1964, permet de revenir aux sources de l’histoire.

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A propos de la conférence nationale des territoires

La vision binaire d’une France métropolitaine qui marche et d’une France périphérique à la dérive est fausse. Rodez est toujours à plus de 7 heures de Paris en train et n’a qu’entre 4 et 5 % de chômage. Pourquoi ?  Il y a tout un travail entre le monde de l’éduction et les entreprises pour des formations en lien avec le monde économique. La difficulté des petites et moyennes villes est dû en partie au passage d’une société de sédentaires à une société de la mobilité à partir des années 60. Nous sommes dans un monde : incertain complexe, instable et vulnérable.
On veut choisir sa vie, sa famille, ses amis, son travail, son quartier, son logement. On a besoin de se raconter et cela n’est pas du tout anecdotique : au contraire, c’est essentiel.
Il faut porter une réflexion plus large sur les usages. Habitat, bien sûr, mais également espace public, mobilité, mutations du travail, bien-être. Autant de thèmes profondément imbriqués dont les élus et les services doivent s’emparer pour construire une ville hospitalière, capable de maintenir et de produire du lien social à tous les âges et dans tous les domaines de la vie.
Analyser les usages : représente l’opportunité de nous interroger collectivement sur la production de documents souvent illisibles. 
 Dans une société où les parcours de vie sont de plus en plus singuliers et les besoins toujours plus spécifiques, comment répondre aux besoins de chacun tout en maintenant du lien social ?
Comment nos documents peuvent-ils humaniser les relations sociales, les relations de travail et les autres ? Quels outils peut-on mettre en place pour orienter la programmation vers une programmation éthique et durable, une programmation en phase avec le territoire et ses habitants, qui soit une réponse à des besoins spécifiques mais qui n’isole pas les individus les uns des autres, qui réponde aux attentes d’aujourd’hui sans hypothéquer celles de demain, qui laisse de la place à la rencontre, à l’incertitude et à l’hétérogène, qui inclue dans un même mouvement le souci de soi et celui des autres.
On n’habite pas un SCOT, un PLUI, un PLH ou un PDU, mais une commune, un quartier, un paysage, une rue, une ambiance, un patrimoine. On a d’abord une vision sensible du lieu où l’on est.
Ensuite dans une société de réseaux et en réseaux les limites territoriales deviennent floues. L’organisation des collectivités locales est toujours par des associations en fonction de l’importance territoriale : petites villes, ville moyennes, métropoles avec la France urbaine, association des départements et des régions. Or une métropole marche bien aussi parce que son Hinterland en tire bénéfice. L’exemple des métropoles de Brest et de Rennes en sont un exemple. C’est l’alliance des territoires qui permet à la Bretagne d’avoir par rapport à d’autres régions le développement d’une solidarité humaine et territoriale forte même si tout n’est pas parfait (ex : le fait que le TER qui va de ST Malo à Rennes puisse s’arrêter au nord de Rennes et se trouver en lien avec le métro permet à des personnes qui travaillent à l’hôpital ou au département ou dans des entreprises au nord de la métropole d’habiter en dehors de la métropole si telle est leur désir). Mais aujourd’hui Il faut aller plus loin. Les cadres de ces 2 métropoles bretonnes doivent en partie avec ceux de la région être des cadres inter-territoire (par exemple dans le domaine économique, mais aussi entre des agglomérations par exemple Rennes et Vitré ou Fougères. La question fondamentale est la suivante : les élus sont-ils capables d’accepter cette évolution ? à L’heure ou beaucoup d’élus ne jurent que par la smart city ou la ville durable ils seraient bien aussi qu’ils comprennent que leur territoire administratif n’est plus toujours la référence de nos concitoyens et que ceux-ci naviguent dans cette société de la mobilité sur des espaces beaucoup plus larges. De la même façon il n’est plus possible de différencier les délégations entre l’environnement et l’économie. Il en va de notre capacité à mieux habiter la terre. Voilà des questions qui seront au cœur des futures élections municipales.

JY ChapuisJean-Yves Chapuis
consultant en stratégie urbaine,
ancien élu à Rennes et Rennes Métropole dans le domaine de l’urbanisme.

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Razzia fiscale sur la nature

Taxer la nature. Il suffisait d’y penser !
A partir de 2018, la taxation des revenus des espaces naturels augmentera à 62,2 % et sera ainsi plus du double du taux normal (30 %). En outre, un nouvel impôt, l’IFI, frappera l’existence même de la nature. Cela constitue une double peine pour le patrimoine naturel qui en souffrira grandement.
Les deux impôts s’appliqueront à toute la nature, sans exception : paysages banaux ou d’exception, écosystèmes menacés ou pas, protégés ou non, réserves naturelles, sites classés, parcs naturels régionaux et même les sites français inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité…

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L'approfondissement de l'Union Economique et Monétaire (UEM)

Prenons un peu de recul : pendant nos élections, l'Europe continue. Pour en parler, nous invitons Paul Goldschmidt, directeur (e.r) à la Commission Européenne, auteur d'une note de commentaires sur l'avenir de l'UEM, en réaction à un document de la Commission en date du 31 mai dernier, et dont vous trouverez ci-dessous la conclusion. Le commentaire dans son intégralité est accessible sur le site de Paul Goldschmidt.

L’achèvement de l’UEM est un dossier dont la teneur et les complexités ne font pas rêver les foules. Comme l’ont prouvé les débats sur le Brexit en Grande-Bretagne, ou celui de la sortie de l’€ dans la campagne électorale française, les arguments, utilisés pour manipuler une opinion publique mal informée, sont simplifiés à outrance, quand ils ne sont pas délibérément falsifiés; des références à des notions au contenu émotionnel mais indéfini, tels que la « souveraineté », occultent les réalités dont la démonstration est trop technique ou abstraite pour retenir l’attention du citoyen.
Malgré tout, on assiste à un changement d’attitude fondamentale dans l’opinion publique. La tendance au « repli sur soi » qui était incarnée par les votes sur le Brexit et l’élection de Trump est en voie d’être inversée. Après le soulagement du résultat de l’élection présidentielle en Autriche, suivi d’un échec relatif des europhobes aux Pays-Bas, l’écrasante victoire d’Emmanuel Macron en France, confirme un support renouvelé pour le projet européen ; la déroute du mouvement 5 Etoiles en Italie lors des élections communales vient encore renforcer cette tendance.
Certes, ce revirement peut s’expliquer par la peur grandissante engendrée par le terrorisme, la crise migratoire ou encore la menace du retrait du parapluie défensif des Etats-Unis. Il y a, cependant, une prise de conscience que relever ces défis existentiels, auxquels il faut ajouter ceux du climat, de l’approvisionnement énergétique, de la globalisation, du numérique, etc.., ne sera possible qu’à l’échelle européenne.
Au milieu des incertitudes géopolitiques ambiantes, il faut absolument capitaliser sur ce contexte favorable, qui à tout moment peut être remis en cause, pour faire accepter le dossier de l’intégration de l’UEM au nombre des priorités. Il y a, par conséquent, lieu d’accélérer la mise en œuvre des mesures nécessaires afin d’assurer l’avenir d’une Union Européenne qui puisse protéger tous ses citoyens et tenir le rôle qui lui revient sur l’échiquier international.

Paul N. Goldschmidt
Directeur, Commission Européenne (e.r.) ; Membre du « Comité des Sages » de Stand Up for Europe. 


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AGI-SON

AGIr pour une bonne gestion SONore
 
AGI-SON, c’est la défense de la création et de la qualité sonore dans l’écoute et la pratique des musiques amplifiées.
Créée en 2000, l’association est née de la volonté des professionnels de défendre l’écoute et la pratique de la musique dans le respect des réglementations en vigueur.
Elle fédère plus de 40 organisations nationales et régionales : syndicats, organismes de formation, fédérations, festivals… qui représentent la majorité des professionnels du secteur du spectacle vivant musical.
Ensemble, elles œuvrent à une gestion sonore maitrisée, conciliant le plaisir de l’écoute, le maintien des conditions d’exercices artistiques, culturelles et technique de la pratique musicale ; mais aussi le respect de l’environnement et la préservation de la santé publique. Cette fonction générale d’AGI-SON s’exprime dans le cadre de plusieurs missions complémentaires avec le soutien de ses 22 relais régionaux.
AGI-SON se pose comme un espace unique de concertation mais aussi comme un moteur dans la prise de conscience et la nécessité de promouvoir la création et une bonne qualité sonore.
Afin de mener à bien ses missions, l’association AGI-SON organise ses projets/dispositifs autour de quatre pôles, interdépendants, à destination du grand public et des professionnels.

- SENSIBILISATION & PREVENTION
Figure incontournable de la sensibilisation et de la prévention dans le secteur des musiques amplifiées, AGI-SON poursuit sa mission auprès du grand public, des acteurs de la prévention et des pouvoirs publics. S’il l’on observe un impact positif de son action : réel changement des comportements notamment en termes de protection de l’audition ; on constate néanmoins un environnement quotidien de plus en plus bruyant et des pratiques d’écoute de plus en plus longues. L’association renforce donc son action auprès d’un public plus large en prenant en compte l’évolution des techniques et des comportements.
* La mise en œuvre de campagne de prévention dans les lieux d’écoute et de pratiques musicales.
* La mise en œuvre de campagne de prévention dans les transports en commun.
* La création d’outils d’accompagnement pour les acteurs de la prévention.
* L’animation d’un réseau d’acteurs

- RESSOURCES, VEILLE, CONSEILS & EXPERTISE
Forte de son expertise et de son travail de terrain, l’association AGI-SON réunit aujourd’hui un certain nombre d’experts (médecin, acousticien, technicien du son, représentants des Ministères et du secteur professionnel…). Ils réfléchissent & travaillent ensemble au développement de projets et d’outils en faveur d’une bonne gestion sonore.
Ce travail permet de faire débat autour de l’expression artistique, des perspectives réglementaires, des questions de santé publique mais également des avancées technologiques et scientifiques. Réflexions qui sont ensuite portées à l’échelle nationale (auprès des législateurs) mais aussi européenne (auprès des professionnels).
* L’animation d’un Comité Scientifique.
* L’élaboration d’actions en vue d’obtenir des données objectives & d’alimenter les débats (mesures sonores, études…)
* L’évaluation des pratiques du public et des outils développés.
* Le développement d’un réseau européen sur les questions de gestion sonore dans le spectacle vivant.
 
- EDUCATION AU SONORE
La promotion d’une bonne qualité sonore passe aussi par l’ « éducation au sonore » des plus jeunes. L’association soutient et développe des projets qui permettent, dès le plus jeune âge, de découvrir le secteur des musiques amplifiées (histoire, création artistique, développement technique…). Cette découverte permet de faire passer des messages de prévention et ainsi d’acquérir les bons réflexes afin de préserver l’audition tout en conservant le plaisir de l’écoute.
* L’animation d’une Commission « Education au Sonore ».
* La mise en réseau national des porteurs de projets.
* La délivrance des labels « Peace & lobe » et « AGI-SON » pour les spectacles pédagogiques.
* La création d’outils pédagogiques.

- FORMATION PROFESSIONNELLE & INFORMATION
Afin d’informer et de responsabiliser un maximum d’acteurs à une bonne gestion sonore, et par ce biais-là, œuvrer à la promotion artistique dans le respect de l’environnement et de la préservation de la santé publique, AGI-SON s’engage auprès des artistes et des professionnels. L’objectif est d’aboutir à une prise en compte de ces aspects dans sa vie professionnelle, sa pratique individuelle mais aussi collective. L’implication des professionnels étant essentielle pour impulser un changement en profondeur des comportements.
* La création d’outils didactiques
* L’information des relais et de leurs réseaux
* La formation des professionnels (Certificat de Compétences Professionnelles -CCP- à la gestion sonore).
* L’organisation de colloque, rencontres, débats professionnels

 

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Hors jeu

Début juillet, en remportant deux parcs de l'appel d'offres néer¬landais pour l'éolien offshore au prix de 72,70 €/MWh, le danois Dong Energy a fait la Une des journaux qui rivalisèrent pour saluer un "coup de tonnerre", un "milestone", un "record" ... Un nouveau seuil a effectivement été franchi dans l'histoire de l'éolien offshore, passant pour la première fois sous la barre fatidique des 100 €/MWh !

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Bannir les exclusions avec "JO-Expo 24-25"

Même si le temps médiatique d’une manifestation internationale est court, les implications en termes d’aménagement du territoire et de prise de responsabilités dépassent très largement ce temps court. Elles  doivent être analysées et traitées au sein d’un système qui ne saurait être que spatial et organisationnel mais qui doit également être social.

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La consigne: le nécessaire retour de la gratification incitative

L’économie circulaire fait tourner les têtes. L’expression apparue il y a à peine quelques années s’est maintenant installée dans l’orbite institutionnelle : un chapitre entier de la Loi sur la transition énergétique promulguée l’été dernier en fait le tour.

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Smart Cities et e-coop : de la schizophrénie à la réconciliation ?

Utopies ou dystopies, nouveaux printemps des peuples urbains ou nouvelles formes d’oppression urbaines excessivement mercantiles – l’environnement numérique des villes nourrit les fantasmes. Autour des Smart Cities, les aficionados de la Datapolis et de la Creapolis (Francis Pisani) s’affrontent de manière plus ou moins feutrée, dans un débat dont les termes sont à peine formulés qu’ils deviennent aussitôt caducs au regard des progrès des technologies numériques.

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COP 21: le tipping point ?

Un tipping point, c’est quand les choses basculent de façon irréversible – par exemple quand un glacier, miné par le réchauffement climatique, s’effondre dans la mer. L’accord conclu au Bourget le 12 Décembre est probablement un tipping point dans la transition énergétique mondiale et la maîtrise des changements climatiques.

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Le paysage en mille morceaux

 

D'aussi loin que je me souvienne, « on apprenait à voir loin, on apprenait à voir grand, on apprenait à voir longtemps », c'est que nous enseignait Jacques Simon, celui-là même, qui a ouvert le sillon du paysage et que depuis, nous n'avons jamais quitté.

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Gaïa, les transitions écologiques et l’Architecture

A l’heure de la tenue de la 21è Conférence des Parties (COP 21) à Paris, plus personne ne peut raisonnablement douter du caractère anthropique du dérèglement climatique en cours et à venir. Quelles que soient les avancées réelles ou espérées de cette conférence, la métamorphose en œuvre vers une société humaine décarbonée est en route. Les maîtres-mots des décennies à venir seront: Transitions écologiques : entre adaptations et résilience.

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Pour un cabinet engagé et durable : osez la RSE !

 

La Responsabilité Sociale de l’entreprise, c'est très simple...

Aucun acteur économique aujourd'hui ne peut ignorer la RSE, qu'il soit une société cotée ou non cotée, un fond d'investissement, une collectivité ouencore un cabinet d'avocats. Tous ont aujourd'hui des obligations extra financières, qu'elles soient légales ou de marché.

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L’appel de Nîmes

 

Quatrième en termes de volume d’argent concerné (de 70 à 214 milliards de dollars par an) , la criminalité environnementale a fait l’objet d’une conférence internationale « Sécurité et Crimes contre l’environnement », les 9 et 10 novembre derniers, à l’initiative d’INTERPOL, de FITS et de Nîmes Métropole.

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Entre kolkhoze, kibboutz et docteur Knock ?

En forêt, quelle démarche territoriale choisir, entre kolkhoze, kibboutz, et docteur Knock ?

En Haute Loire, la structure foncière est encore plus éclatée que sur le reste du territoire métropolitain. Regrouper des parcelles est nécessaire, pour arriver à gérer bien des massifs en déshérence, pour susciter l’intérêt des petits propriétaires, pour soutenir l’activité forestière. Quelle approche retenir pour engager une démarche territoriale ? Trois peuvent être distinguées, qui pourraient être réparties entre le « kolkhoze », le « kibboutz » ou le « docteur Knock ».

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Un menu végétarien « de substitution » imposé dans toutes les cantines ? Une fausse bonne idée, mal orientée et précipitée…

 Cet été, la proposition du député Yves Jégo de généraliser dans les cantines scolaires et de façon obligatoire, « un menu de substitution » végétarien a paru surprenante et précipitée. Tandis que la gestion des repas sans porc fait l’objet de décisions de justice et de polémiques, la recherche d’une réponse laïque pourrait ainsi conduire à adopter rapidement une réponse générique : assurer l’obligation nourricière des collectivités envers tous les publics par des repas sans viande et sans couleur confessionnelle.

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Volontarisme

 

Pour le dictionnaire "le Petit Robert", le volontarisme est l'attitude d'une personne qui croit pouvoir soumettre le réel à ses volontés.
Un exemple l'illustre: Tamerlan, le grand conquérant, avait décidé que sa capitale, Samarcande, serait le centre du monde: les grandes capitales de l'époque devaient nécessairement former une couronne autour de sa ville.

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Quelles politiques face aux migrations de populations ?

 

A quelques exceptions près telles les Rohingyas de confession musulmane cherchant à fuir la persécution des autres habitants de Myanmar de confession bouddhique, la plupart des « déplacés » de ce monde ou « migrants », ou autres demandeurs d’asile, fuient les zones de guerre.

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Ethique et politique de l’eau

 

L’eau indispensable à la vie. L’eau polluée, vecteur de la plupart des maladies. L’eau, bien de tous à partager équitablement. Quelle formidable occasion de développer et mettre en pratique une morale des relations humaines, une éthique du partage et du progrès !

Que ce soit dans les pays développés comme dans ceux qui sont pauvres, l’observation non partisane de l’administration de l’eau, gestionnaires publics et privés confondus, montre qu’une telle occasion est souvent oubliée, parfois négligée.
A quelles conditions une politique éthique de l’eau peut-elle apparaître ?

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Quels objectifs pour une prospérité soutenable et quels indicateurs pour en rendre compte ?

« Bien des travaux utiles ont été faits, plusieurs indicateurs alternatifs ont été utilisés avec succès à divers niveau dans des programmations collectives. Mais, la poursuite d’un mésusage du PIB comme mesure du bien-être nécessite une campagne immédiate, agressive et continue pour changer les indicateurs que les décideurs utilisent pour guider les politiques et évaluer les progrès.

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Donner du sens à son épargne

Nés au siècle précédent, nous estimons généralement avoir donné un sens à notre vie que ce soit sur un plan professionnel, familial, associatif, … On rencontre même des gens heureux.

Mais avons-nous pensé à donner un sens à notre épargne ?
Son seul taux de rémunération est-il totalement satisfaisant ?

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Finances solidaires : Un oxymore ?

 

A la question: quel est le rôle de l'entreprise ? la foule répond d'une seule voix: gagner de l'argent !

Ce gag ne m'a jamais trahi dans tous les exposés présentés aux étudiants.

Que l'entreprise satisfasse des besoins, besoins de ses clients, de ses fournisseurs, de ses collaborateurs,… est totalement occulté. Et pourtant nous sommes des consommateurs, des salariés, des utilisateurs des produits ou services générés par les entreprises.

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Le PV, l’électricité la moins chère au soleil!

Cette fois ça y est, le doute n’est plus permis: dans les pays ou régions ensoleillées, le photovoltaïque est désormais l’électricité la moins chère… sauf lorsque la ressource hydroélectrique ou la ressource éolienne y sont encore moins chères! Et cette fois, il ne s’agit plus seulement de « parité réseau », au sens (restreint) d’égalité avec le coût du kWh livré sur le lieu de consommation, mais bien de compétitivité aux bornes des installations de production.

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Xynthia et les maires

 

Frédéric Besset, ancien maire, et consultant en risques majeurs et sécurité civile, nous livre son observation du procès Xynthia, en deux étapes : au lendemain du procès, et au lendemain du verdict.

Procès Xynthia : un tournant pour tous les maires

Le jugement était en délibéré, mais il était déjà possible d’en tirer plusieurs leçons essentielles pour tous les élus.

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Développement durable et coût global

 

Le développement durable est un concept passionnant parce qu'il intègre à la fois le mouvement et le respect de ce que l'on mobilise, avec la constante préoccupation d'économiser quotidiennement ce qui ne se renouvelle pas et, dès les choix initiaux, de réfléchir à ce que l'on pourra faire plus tard des matériaux que l'on a mis en œuvre.

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Confiance, Volonté, Audace ...

Article emprunté à André-Jean Guérin (Merci André-Jean), publié sur son site, vendredi 2 janvier 2015

Confiance, Volonté, Audace ...Trois mots de François Hollande dans ses vœux pour l’année 2015.
Oui des acteurs prennent des initiatives qui nous rapprochent d’une société plus soutenable et désirable.

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Michel Corajoud

 

Corajoud, c'est la jeunesse éternelle, c'est la beauté de l'éternelle jeunesse, c'est enfin une voix, une aura sans pareil pour le paysage.

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Pourquoi les valeurs et l'éthique paraissent-elles reléguées ou dépassées?

 

Qui aujourd'hui se soucie, considère ce qu'on appelle la "chose publique" que doit porter le politique? Où donc est passée la démocratie avec son jeu dialectique dont nous étions si fiers ? Pourquoi  les valeurs et l'éthique paraissent-elles ainsi reléguées ou dépassées?

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M comme monnaie verte

Notre invitée cette semaine est Hélène Nivoix, militante écologiste de longue date et amoureuse de la langue française, qui se place dans la perspective de la conférence de Paris sur le climat (COP 21), fin 2015. 

Elle propose à Nicolas Hulot de soutenir un mécanisme monétaire, la "grainette", pour "sauver le monde". Nous sommes heureux de l'accueillir, en espérant que ce sera l'amorce de nombreuses initiatives.

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Du prétexte du développement durable à l’ambition de son volet social

 Notre invité cette semaine est Jean-Pierre Faye, ardent militant du rapprochement sport et culture, auteur notamment d’un ouvrage que l’on trouvera en « note de lecture ». Nous reproduisons ici un extrait du dernier numéro de sa « lettre », Sportculture 2020, datée de juillet, et dont on trouvera ici l’intégralité, en avant première. Un numéro qui donne le ton : 

Du prétexte du développement durable à l’ambition de son volet social

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A propos de forêts et territoires, un vocabulaire commenté

La magie des mots inspire ce blog. Voici une contribution d'un "invité" de ce blog, Yves Poss, grand spécialiste de la forêt, qui reprend ci-dessous l'essence d'une intervention récente que l'on trouvera en version intégrale


        Treize mots liés à la forêt et au territoire ont été commentés lors du séminaire forêt des Parcs naturels régionaux de France et de l’Office national des forêts, le 6 novembre 2013 en Gâtinais ; au moment où la forêt et la filière bois ont été retenus comme une priorité parmi les 34 plans de reconquête pour dessiner la France industrielle de demain, cette présentation décalée visait à susciter le débat, l’échange, entre les experts réunis, pour faire émerger des idées nouvelles.

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Dérives médiatiques : plus de mal que de peur

 

 La critique des médias est à la mode. Et chacun croit être à l’abri des manipulations journalistiques. C’est une erreur qui touche tout le monde. Dans «Décryptez l’information. Pour ne plus vous laisser manipuler par les médias», je montre que le mal est plus profond encore qu’on le croit. Et j’invite tout citoyen à s’habituer à rechercher par lui-même la vérité.

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Tarifs d’achat : Les renouvelables ont le dos large…

 Écrit par Vincent Boulanger le . Publié dans L'invité

 

Il faut se pincer pour y croire. Le sens d'une transition énergétique est de remplacer progressivement les énergies traditionnelles par des énergies renouvelables. La législation européenne s'est même dotée d'objectifs contraignants pour amorcer ladite transition. En toute logique, la part de marché des centrales électriques conventionnelles était appelée à diminuer.

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L’Allemagne brouille-t-elle la vue des électriciens français?

 Écrit par Cédric Philibert le . Publié dans L'invité

La transition énergétique allemande est vraiment incomprise de ce côté du Rhin, c’est le moins qu’on puisse dire. Les articles assassins sont légion, et très souvent biaisés de façon étonnante, médias reprenant en boucle idées reçues et désinformations.

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A quelle vitesse s’écoule le temps ? ou de la perception subjective du temps chez les mortels

Écrit par Nicolas Curien et Caruso Celinni le . Publié dans L'invité

À Maurice Ravaille, in memoriam.

Qu’est-ce donc que le temps ?
Si personne ne me le demande, je le sais.
Mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, alors je ne sais plus.
Saint-Augustin

PROLOGUE

nicolas-curienDans mes jeunes années, j’ai occupé un poste de répétiteur de mathématiques à l’École nationale d’administration. C’est là une position à peu près aussi prestigieuse, enviable et valorisante que celle de conférencier en droit constitutionnel à l’École Polytechnique ! À l’ignorance crasse des élèves, s’ajoutait agréablement leur profond désintérêt pour la matière, doublé, pour ne rien gâcher, d’un arrogant mépris : « Mais enfin, Monsieur, à quoi tout cela sert-il ? ».

Afin de soulager quelque peu mon calvaire, à moins que ce ne fût par pur esprit de vengeance, il m’arrivait de soumettre à mes étudiants quelque question plaisante, qu’ils ne manquaient jamais bien-sûr de prendre au sérieux, craignant une incidence fâcheuse sur leur évaluation. Parmi mes questionnements favoris, celui-ci figurait en bonne place :
À quelle vitesse s’écoule le temps ?

Ignorant moi-même la réponse, je me plaisais à imaginer l’improbable, à rêver qu’une fulgurance un jour jaillisse d’un de ces puissants cerveaux de la future élite de la Nation. Je dois reconnaître que, sur cet aspect au moins, je ne fus point trop déçu : j’obtins nombre de retours stimulants, chacun à sa manière. Voici un florilège.

La vitesse du temps est nulle car, à l’évidence, il ne s’écoule pas : dans quel réceptacle se déverserait-il ?

  • Le temps s’écoule à une vitesse infinie, puisque l’instant présent n’est pas sitôt apparu qu’il a déjà disparu.
  • Le temps s’écoule à la vitesse unité : une seconde par seconde, une minute par minute, une heure par heure, un jour par jour, un mois par mois, un an par an, etc.
  • Le temps s’écoule à la vitesse d’un « vingt-quatrième de tour de la terre autour son axe » par heure... à moins que ce ne soit l’inverse.
  • Le temps est fixe et c’est l’espace qui traverse le temps ; mais plus ou moins vite, selon que l’on est à pied ou en TGV.
  • La vitesse du temps est variable : lente quand je m’ennuie ou quand je suis dans l’attente, rapide quand je m’amuse ou quand je suis occupé.
  • Je me suis renseigné : cette question n’est pas au programme de l’ENA. Je n’ai donc pas à y répondre.

 …

NICOLAS CURIEN & CARUSO CELINNI – 4 JANVIER 2014

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