Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2016.
La pollution tue bien plus que le terrorisme. Nous ne sommes pas dans les mêmes ordres de grandeur, quelques dizaines d'un côté, et quelques millions de l'autre. Des morts dramatiques dans les deux cas, évidemment injustes et insupportables. Les lois de la communication sont telles que le terrorisme emporte largement la palme à la Une des grands organes de presse.
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L'idée semble progresser, que les impôts sont la contre partie de services rendus, avec une attente de proportionnalité, alors qu'ils sont la contribution de chacun aux services publics en fonction de ses moyens. S'il y a proportionnalité, c'est avec les revenus des contribuables, et non les services dont ils bénéficient. Cela n'empêche nullement la rigueur dans la gestion de l'argent public, bien au contraire.
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La circulation alternée a révélé l'impréparation de notre société face à un évènement climatique contraignant. Depuis le temps qu'il en est question, et la première expérience du genre en France, il y a une vingtaime d'années, c'est toujours la surprise et l'incompréhension. Aucun plan B pour la mobilité, aucune altenative à l'emploi de sa propre voiture.
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La circulation alternée mise ne place à Paris pour faire face au pic de pollution de l'air offre l'occasion de revenir sur le coût de l'environnement. La gratuité des transports publics est évaluée, selon les medias, à 4 M€ par jour. Une somme payée par les collectivités publiques, donc par nos impôts. Voilà qui semble très cher, et on s'interroge sur tout ce que l'on aurait pu faire avec cet argent, ou sur les baisses d'impôt que ce chiffre suggère.
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La modernité est souvent revendiquée par les politiques, notamment les candidats à la "primaires de la droite et du centre". Poursuivons le propos de l'édito de la semaine dernière sur le nombre de fonctionnaires. Un débat purement comptable, où la nature du travail accompli n'apparaît guère, ni le périmètre du secteur public, tout juste évoqué. Un autre grand absent de ce débat était le management.
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La primaire de la droite et du centre, en cours actuellement, fait ressortir un consensus sur la nécessaire diminution du nombre de fonctionnaires. Curieusement, leur fonction n'est pas évoquée. A quoi servent-ils ? C'est une bonne question, préalable aux décisions de suppression. Quand on approfondit les discours, on s'aperçoit souvent que leur tâches pourraient être accomplies par d'autres. Très bien, il faudra alors rémunérer ces personnes. Est-ce une économie, ou un simple transfert de charge, d'une ligne budgétaire à une autre ?
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On attendait celle du chômage, c'est celle des émissions de gaz à effet de serre qui s'annonce. Selon le GIEC, elle se serait stabilisée aiu cours des 3 dernières années. Quand on connait l'inertie de ces phénomènes, et le scepticisme qui sévit encore, on peut se réjouir. Evidemment, ce n'est pas suffisant, il faut continuer et accentuer la transition en cours, mais il convient de saluer ce résultat, qui montre que la courbe peut être infléchie, ce dont beaucoup pouvaient douter.
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Quel plaisir, quelle émotion, de voir ces immenses et majestueux bateaux quitter Les Sables d'Olonnes pour faire le tour du monde ! Une course de vitesse analogue à celle de Philéas Fogg, qui a du faire son tour du monde en moins de 80 jours, record déjà battu par les skippers du Vendée Globe Challenge, et qui sera peut-être amélioré encore cette année.
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Un des plus grands gisements de pétrole vient de livrer ses premiers barils. Kachagan, au milieu de la mer Caspienne, en Kazakhstan. 50 milliards d'euros et une quinzaine d'années ont été nécessaires pour parvenir à ce résultat. Les commentaires de la grande presse se concentrent sur la conjoncture : voilà une ressourece qui s'ajoute aux autres, en pleine période de surproduction. Comment gérer cette situation, quelle conséquences sur les cours du pétrole ? L'effet de serre est curieusement absent.
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En 2015, la Suède et ses 10 millions d'habitants ont accueilli 163 000 demandeurs d'asile. Ce serait l'équivalent d'un million de réfugiés pour un pays comme la France. De quoi déséquilibrer toute économie, pourrait-on penser, à en croire les nombreux cris d'alarme sur l'afflux des réfugiés. Il n'en a rien été. A contre-courant du discours ambiant, l'immigration a contribué à la croissance de l'économie suédoise, et le chômage a lui aussi diminué, selon les statistiques officielles publiées le 20 octobre dernier (1).
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Il est largement admis que les seuls emplois qui comptent, qui créent de la richesse, sont les emplois marchands. On ne parle que de réduire le nombre de fonctionnaires, et les emploiis aidés font l'objet d'un mépris manifeste. Un raisonnement bien sommaire et souvent définitif, qui mérite au moins une réflexion, si ce n'est une critique. La quantité de richesses qui se créent chaque jour dépasse de beaucoup la production marchande. Et heureusement !
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Le spectre de la pénurie reste une crainte largement partagée. Elle provoque un réflexe d'accumulation, qui à son tour accentue le risque de pénurie. Une spirale bien connue, qui va à l'encontre d'une consommation responsable. La peur de manquer est parfois justifiée, mais c'est de l'autre côté qu'il faudrait se faire du souci, du côté des rejets. En matière d'énergie, notamment, bien que nous soyons toujours en recherche de nouvelles sources, nous sommes dans l'abondance.
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L'accord de Paris signé à l'issue de la COP21 va entrer en vigueur. Les conditions à remplir viennent d'être réunies, avec la ratification de l'Inde et de l'Union Européenne. C'est un bon signal, même si l'accord n'est pas vraiment contraignant. C'est la première fois dans l'histoire de ce type d'accord que la ratification est si rapide, moins d'un an !
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Parmi les détracteurs du développement durable, il y a ceux qui ne croient pas au "double dividende". Pour réduire la pression de l'humanité sur la planète, il faudrait qu'elle consomme moins, qu'elle se serre la ceinture, en termes populaires. Ils refusent l'idée selon laquelle une croissance du bien être est compatible avec la réduction de nos prélèvements, grâce à la nouvelle forme que le progrès doit revêtir, faire plus avec moins, donner du plaisir à base de génie humain plus que de matière.
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Le discours dominant ne traite pas forcément des sujets les plus importants. ça peut être amusant quand on voit la place des faits divers dans l'actulaité, ou la "peoplelisation" de la vie politique, mais méfions-nous des dérives dans d'autres domaines. "Un train peut en cacher un autre" se décline dans la hiérarchisation des préoccupations, avec parfois des conséquences fâcheuses.
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Malgré les difficultés, la cause du climat progresse. Certes, elle est souvent négligée face aux évènements dramatiques que nous connaissons, et qui demandent des réponses immédiates, mais elle n'est pas pour autant oubliée.
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Il y a juste une semaine, l'annonce d'une planète proche de la nôtre faisait la Une de la presse. Proxima b, exoplanète tournant autour de son étoile Proxima du centaure, serait une terre de rechange. Il y a bien encore quelques vérifications à opérer, mais il pourrait y avoir de l'eau, et la vie telle que nous la connaissons pourrait y prospérer.
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Nous sommes dans l'impasse : les producteurs de lait ne peuvent vivre avec le prix que les transformateurs de lait leur proposent, ou leur imposent ; ces derniers disent qu'ils ne peuvent pas offrir plus, compte-tenu de la concurrence internationale. Les subventions à la production ne sont plus à la mode, si ce n'est en cas de coup dur exceptionnel. Dans le cas présent, la crise est permanente, structurelle comme disent les technos et non conjoncturelle.
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Le décès de Bertrand Schwartz, le 30 juillet dernier, me donne l'occasion d'évoquer des souvenirs personnels. Au cours de mes études, j'ai eu le privilège de cotoyer trois fortes personnalités, Bertrand Shcwartz, Alfred Sauvy et Bertrand de Jouvenel.
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En décembre dans les années 1970, 1er octobre en l'an 2000, le 13 août l'année dernière, c'est le 8 août cette année. Le jour où l'humanité a consommé l'équivalent de ce que la planète produit en une année.
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Le succès de Donald Trump aux Etats-Unis, et la surenchère que provoquent, chez nous, les attentats terroristes, montrent que les élections primaires peuvent devenir des pièges pour la démocratie.
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La recherche d'un nouveau monde, avec des pesrpectives de progrès pour l'ensemble de la population mondiale, n'est pas "un long fleuve tranquille". Les obstacles sont nombreux, et parmi eux les fondamentalismes de tous ordres, sur fond notamment de religion ou de théories économiques, qui se rattachent frénétiquement au passé.
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C’est une sorte de retour aux sources que le mot "coiffeur" inspire, puisque ce « dictionnaire » a été initié par un mot de la même famille : Shampoing. L’actualité politique nous renvoie au roman de Marcel Aymé, Travelingue, situé à l’époque de la 3e république finissante.
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L'inquiétude est grande de voir l'influence des grands groupes prendre le pas sur les législations nationales. Les puissances économiques deviendraient ainsi dominantes dans tous les domaines de la vie publique, au-delà du strict champ de l'économie. C'est un sujet souvent abordé dans le cadre des négociations commerciales entre les Etas-Unis et l'Europe, avec la crainte que les Etats abdiquent leurs responsabilités et soient à leur tour soumis aux droits privés du commerce international.
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Ce sera un dictionnaire. Le dictionnaire du développement durable prend la suite du blog du DD, créé en 2006. La philosophie reste constante : Donner une image concrète du développement durable à partir des mots de la vie courante.
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C'est une sorte de rapport sur l'état de la France qui vient d'être rendu public le 14 juin au Conseil national du Bruit, juste avant celui du CESE. Le bruit reste la première nuisance ressentie par les français, et constitue un véritable marqueur de la qualité de vie. Nous apprenons dans une étude du cabinet EY que le bruit coûte très cher aux français, près de 60 milliards d'euros, et avec des hypothèses prudentes.
Nous sommes dans les mêmes ordres de grandeur que la pollution de l'air, les accidents de la route, le tabac. Des sommes lourdes payées par les victimes pour l'essentiel. Elles ne sont pas portées au déficit de l'Etat, mais de la maison France et de l'ensemble de ses citoyens. La "règle d'or" ne les concerne pas, ni le deficit de 3% admis par l'Union Européenne pour les dépenses publiques. C'est sans doute pour cela que nos grands argentiers laissent enfler cette charge démesurément, avec derrière un cortège de douleur, de stress, de perte de productivité, et évidemment de dépenses de santé. Comme les autres fléaux, les conséquences du bruit sont protéiformes. Elles ne sont pas qu'auditives ; elles touchent notre vie personnelle, notre vie professionnelles, nos relations avec les voisins, la sérénité des familles, notre sommeil, notre santé, notre qualité de vie en général. Les performances de la maison France et le moral des Français s'en ressentent durement. Selon la loi, adoptée au printemps 2015, pour "la prise en compte de nouveaux indicateurs de richesse dans l'évaluation et la définition des politiques publiques", les indicateurs de qualité de vie doivent être présentés au Parlement en "lever de rideau" des débats budgétaires. Il serait temps qu'ils soient sérieusement pris en compte.
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Il y a deux jours, nous fêtions le 6 juin 1944, jour du débarquement, point de départ de la libération. Une semaine auparavant, c'était le jour de la dépendance que nous fêtions tristement. La dépendance au poisson.
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Après Paris et Lyon, Brest Métropole vient de créer un "cadastre solaire". Chacun peut ainsi trouver les informations sur le potentiel de son toit. Une étape intéressante vers une sorte de "bilan de compétence" d'un territoire, utilisable par chacun de ses habitants pour ses propres projets.
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Un nouveau paysage politique se met en place. La confrontation inédite, en Autriche, d'un écologiste et d'un candidat de l'extrême droite, est révélatrice.
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De nos jours, les grands projets de réforme sont affichés avec une préoccupation dominante : faire des économies. C'est la meilleure recette pour un échec, et cela pour deux raisons. La première est d'éveiller, ou d'exacerber, la méfiance. Chacun est sur la défensive, son pré carré.
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Le blog du DD publie cette semaine une "note de lecture" sur le sauvetage de la grue blanche d'Amérique. Une grue qui passe l'été et se reproduit dans le grand Nord canadien, précisément dans l'Alberta, dévastée aujourd'hui par un gigantesque incendie.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2016.
Les assemblées générales actionnaires parlent, cause toujours ! Les conseils d'administration ne se sentent pas tenus de les entendre. Il s'agit de la rémunération des digeants, souvent une affaire de millions d'euros. Une affaire sérieuse, réservée aux seuls dirigeants.
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Les Nations Unies changent de cap. Il s'agit de la lutte contre la drogue. La lutte frontale contre le trafic et les trafiquants serait un échec. 1000 milliards de dollars y consacrée chaque année, alors que le "chiffre d'affaire" du trafic serait de l'ordre de 300 milliards.
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Il ne s'agit pas ici d'Emmanuel Macron, mais d'énergie. Nous avons vu dans la chronique Prévision que l'avancée des énergies renouvelables démentaient justement toutes les prévisions. Elles progressent très vite, en performance et en coût.
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Il y a plus de 40 ans, dans un article célèbre, l'économiste René Passet regrettait la puissance de l'homo aeconomicus, "cet être vide et sans âme guidé par quelques mobiles rudimentaires, tout juste capable de s'adapter passivement aux forces du marché" (1).
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Nous sommes à l'heure du co-. Covoiturage, coworking, coconception, etc. et autopartage, autolib, AirBnB, et autres manifestations de l'économie de fonctionnalité. Les promesses pour l'environnement et surtout la consommation de ressources sont alléchantes. Plusieurs personnes dans une voiture, c'est mieux qu'une seule.
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Les semaines ou autres journées dédiées à une grande cause présentent une utilité à retenir : celle de faire régulièrement le point. Le point sur ladite cause, le degré d'avancement vers des objectifs annoncés et partagés. Le Grenelle de l'Environnement a permis de se donner des objectifs chiffrés, parmi lesquels l'abandon progressif de l'usage des pesticides. Une première étape est de diviser par deux la consommation de ces produits en 10 ans, et même moins si possible. Le constat est bien triste : c'est le contraire qui se produit, la consommation de pesticides résiste. Et l'interdiction des néonicotinoïdes se fait attendre, malgré ses effets sur les insectes pollinisateurs. Pourtant, à l'heure des bilans, il semble bien que la science ne puisse dire quels sont les gains réels apportés par ces produits. La presse, à l'occasion de la semaine mondiale des alternatives aux pesticides, qui se termine aujourdhui 30 mars, révèle la faiblesse des connaissances sur leurs effets. Une étude américaine montre que le coût des pesticides seraient bien supérieurs aux bénéfices qu'ils apportent, au moins 40 milliards de dollars pour 27 de bénéfices, mais les chiffres datent de 1990 et les produits se renouvellent rapidement. Voilà donc un secteur entier de notre économie qui se développe sur une base incertaine, c'est le moins qu'on puisse dire. Cette résistance illustre celle, plus générale, de l'économie d'hier face à celle de demain. La "transition" est bien difficile, surtout quand on l'entreprend à reculons !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2016.
C'est un rituel depuis queques années, je réagis vis à vis de l'opération "earth hour", "une heure pour la planète" en bon français. Une action forte de sensibilisation, à l'initiative du WWF, qui touche cette année 178 pays à travers le monde.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2016.
Curieuse distinction. Selon que vous êtes chassé de chez vous par les bombes ou par la famine, l'acceuil que vous recevrez varie de tout au tout. Les guerres sont reconnues comme une cause valable d'émigration, mais pas la, misère. Peu importe que celle-ci soit souvent fille de guerres plus ou moins permanentes, avec des déplacements de population vers des camps et l'abandon de territoires entiers.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2016.
Le discours est largement partagé : le travail est une valeur fondatrice de nos sociétés. Les faits sont loin de confirmer les propos. Le travail semble plutôt être une variable d'ajustement. Ce n'est pas le cas partout, il y a de nombreuses entreprises où les salariés sont considérés comme partie intégrante, dépositaires de sa cullture et de son capital humain.