Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Nous venons juste de franchir un cap : le solstice d'hiver est derrière nous. Le soleil va devenir plus généreux, les jours plus longs et notre moral plus léger. Et les bonnes nouvelles arrivent : les toits autrefois stériles se couvrent de plus en plus de cellules photovoltaïques : Le réservoir d'Eaux de Paris à l'Haye les Roses en est une bonne illustration : 11 800 m² de cellules, record battu pour les équipements sur toiture. A la Rochelle, c'est un collège qui est le siège d'une Première mondiale : Plus de 500 m² de cellules PV organiques.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
C'est peut-être un cadeau du père Noël, mais vous pouvez les avoir ensemble, le beurre et l'argent du beurre. Une sorte de double dividende, c'est ça le développement durable. Abandonnez cette approche moralisante qui voudrait que l'on ait à payer pour nos fautes passées, et que le plaisir est l'ennemi du bien commun. Nous ne sommes pas obligés de nous priver pour faire du bien à la planète, ce serait plutôt le contraire. C'est ça la bonne nouvelle. Alléluia !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
100 chefs d'entreprises, et non des moindres, viennent de signer un manifeste pour que les plus hautes autorités de Etat forcent l'allure de la transition écologique (voir la rubrique "actualité"). Pour eux, La France a tout pour réussir cette transition, la France a tout pour entraîner le monde dans cette transition, la France a tout intérêt à devenir le champion de cette transition. Ils évoquent bien la morale dans leur manifeste, mais celle-ci n'est pas l'ennemie de l'intérêt.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Les cadeaux durables sont souvent immatériels, ou n'être que l'expression d'un talent, comme une oeuvre d'art. Peu d'impact sur la planète, une large palette de prix, une bonne dose de talent et beaucoup d'émotion, voilà des cadeaux durables à tous points de vue. D'autres peuvent être éphémères et durables à la fois. Un billet pour un spectacle, un concert (il y en a pour tous les goûts) un match de football, la visite d'un site extraodinaire. Une occasion de devenir touriste dans son quartier ou dans sa ville.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
C'est un petit livre que je vous propose aujourd'hui, à lire et à diffuser autour de vous si vous l'appréciez. Le progrès s'appelle Dédé. Une synthèse de ce blog créé en 2006, pour donner un sens au mot "progrès", à partir du développement durable. Un livre pour exprimer le besoin de passer de la phase d'alerte à la phase d'action. L'alerte est nécessaire, mais elle ne sert à rien si elle n'est pas suivie d'action. L'alerte et l'action ne relèvent pas des mêmes logiques, et ne sont pas portées par les mêmes acteurs. Ce blog, devenu "dictionnaire", tente de jeter un pont entre ces deux mondes.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Le débat en cours sur le glyphosate nous en rappelle d'autres. Par exemple, celui sur le tabac. Est-il vraiment nocif ? Les fabricants de tabac ont été au bout du bout, utilisant tous les artifices juridiques, tous les moyens de communication à leur disposition, toutes les pressions possibles sur le monde médical, pour retarder l'inéluctable. Il fallait gagner du temps, et repousser toutes les régulations envisageables qui pourraient leur faire du tort. Les fabricants de pesticides et d'OGM ont bien compris la manoeuvre, et tentent de la reproduire.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Transformer le plomb en or. Les alchimistes avait trouvé la bonne formule. Une sorte de valorisation de produits ordinaires, voire de rebuts, que l'on retrouve aujourd'hui dans le recyclage des déchets. Ceux-ci n'existent plus, ce snt des ressources. L'alchimie, un peu rénovée je dois l'admettre, est bien là. Nous voilà confrontés à la finitude du monde. Nos désirs sont infinis, ils ne cessent de croître sans satisfaire pour autant tous les besoins. Comment faire pour une croissance infinie dans un monde fini ? A quelle alchimie se recommander ?
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
La cordée est à la mode, et je ne peux que m'en réjouir : elle faisait la couverture de mon premier livre sur le développement durable, "Tous gagnants". C'était en 2014... L'accent est souvent mis sur le premier de cordée, mais il ne s'agit pas d'une compétition, avec un premier et des suivants, mais d'une forme de coopération, où chacun joue sa partition, et où tous gagnent (ou perdent) en même temps. Le dernier atteint le sommet comme les autres. La cordée est le symbole de la solidarité, nous sommes tous liés, nous nous protégeons mutuellement.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
La route verdit. Il y a deux ans, Colas lançait la route solaire, productrice d'électricité (Wattway) ; aujourd'hui, Eurovia lance la route récupératrice de chaleur (Power road). Et d'autres projets sont dans les cartons, comme la route rafraichissante pour lutter contre les ilots de chaleur urbain. La route est avant tout une surface, traditionnellement destinée au roulage de véhicules. On s'aperçoit aujourd'hui que cette surface peut avoir d'autres fonctions, comme la production d'électricité ou de chaleur.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Le débat parlementaire sur le budget de la sécurité sociale laisserait penser qu'au nom de la limitation des prélèvements obligatoires, il faille à tout prix en réduire le montant. D'accord pour faire la chasse aus dépenses inutiles, aux "buttes témoins" d'anciennes organisations issues d'un autre âge, celui notamment où l'informatique était balbutiante. Il y a sans doute beaucoup à gagner de ce côté là, et l'expérience de plusieurs hôpitaux montre que le développement durable est un bon levier pour gagner en efficacité pour le plus grand bonheur des patients et des personnels et en même temps des finances ds établissements.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
L'information est tombée cette semaine : En 2016, les collectivités ont dépensé moins d'argent en fonctionnement. Des économies sur les personnels, les consommations courantes, les travaux de maintenance, les subventions aux associations. Réjouissons-nous, nous sommes sur la bonne voie pour la réduction des dépenses publiques. Aucune information, toutefois, sur les effets desdites économies.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Les états généraux de l'alimentation seraient en panne, à en croire Pascal Canfin, directeur général du WWF France. C'est qu'il est difficile de parler d'alimentation sans parler de la vie dans nos campagnes, et de la crise qui y sévit, à la fois économique, environnementale et sociale. Des villages qui se vident de leur population, des services publics qui s'éloignent de plus en plus, y compris les mairies dans un mouvement de concentration orchestré par l'Etat.
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Il est de bon ton, en ces périodes de préparation des budgets, de tirer à vue sur le fonctionnement, au profit de l'investissement. C'est là que serait l'avenir, le progrès. C'est aller un peu vite en besogne. Un mauvais investissement, un équipement mal conçu par exemple, peut coûter très cher, et pendant longtemps. Parfois bien plus qu'une erreur de casting en matière de recrutement. le "soft" permet de choisir judicieusement le "hard", et d'en tirer ensuite le meilleur parti. Les études préalables à un investissement peuvent en réduire sensiblement le coût, en le dimensionnant comme il faut, et l'adaptant aux besoins réels.
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C'est le 19 septembre que les assises de la mobilité se sont ouvertes. 3 mois pour esquisser l'avenir de la mobilité à échéance 2030. Et des collèges pour que tous les acteurs soient représentés, comme au Grenelle de l'Environnemment. En tête du programme, "la mobilité propre". En rentrant dans le détail, on ne retrouve plus que la qualité de l'air, et notamment l'affaire du diésel. Oubliés la pollution de l'eau, la biodiversité et le bruit. La mobilité est source de la moitié des problèmes de bruit, qui reste la nuisance la plus ressentie par les Français, dès qu'il est fait référence à leur situation personnelle et à leur quartier. L'absence du bruit du programme de ces assises est inquiétante pour deux raisons : Tout d'abord parce que la nouvelle politique de la mobilité doit profiter de la modernisation des transports pour traiter cette question. Le niverau sonore des villes est élevé à cause de la mobilité, et le restera, même en divisant par deux la circulation automobile. Ensuite, "et en même temps", pour rester dans l'air du temps, de nombreuses avancées dépendent de la manière dont le bruit est pris en compte. Des transports silencieux permettraient notamment d'utiliser les infrastructures tard le soir, pendant la nuit, et tôt le matin, ce qui les décongestionnerait le jour. Le programme CERTIBRUIT offre une illustration de ce qui peut être obtenu quand le bruit est réellement pris en charge par les acteurs. Quand le bruit est négligé, il se réveille et provoque des blocages. Les riverains des aéroports en savent quelque chose. Il ne peut y avoir d'avenir pour une politique de la mobilité qui ne rendrait pas le bruit en charge avec ambition.
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Linky. Voici un bon exemple de mauvais combat. Relié par les fils électriques, comme son prédécesseur, il ne fonctionne pas à l'aide d'ondes électromagnétiques. Il produit des informations, mais pas plus que vélib ou vélov, votre carte bancaire, votre smart phone, votre GPS, le moindre achat par Internet ou écoute en ligne de votre musique préférée, sans parler des réseaux sociaux. Linky donne des informations sur la consommation au niveau le plus fin, la basse tension, qui sont particulièrement utiles pour gérer les flux de proximité. Le développement des énergies décentralisées et l'autoconsommation à l'échelle d'un quartier ou d'un village ont besoin de ces informations pour équilibrer les réseaux. L'économie de proximité et d'échange va produire des instruments de ce type, c'est inévitable. Le vrai combat n'est pas de s'y opposer, mais de faire en sorte que ces instruments ne servent pas à instaurer un contrôle social, à des fins politiques ou commerciales. C'est là qu'il faut obtenir des garanties. Small is beautifull, tout comme la vie de village et l'autoconsommation, mais adieu, alors, l'anonymat et la protection qu'il apporte. Le développement durable consiste à dépasser la contradiction et à gagner en convivialité, en qualité des relations personnelles, en économie locale, tout en conservant la liberté de vivre chacun à sa manière, sans pression d'une communauté trop pesante. Le vrai combat à mener est donc sur les garanties à obtenir sur le bon usage des données collectées. Un combat multiforme, plus juridique que technique, et qui demande toute notre énergie. Ne nous trompons pas de combat. Cela évitera en outre de faire croire que l'écologie est toujours contre, par principe.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Les experts sont formels : les emplois aidés ne servent à rien. Ils ne contribuent pas à ctéer de l'emploi durable. Encore une fois, les experts sont prisonniers de leur prisme d'analyse. Ces emplois aidés n'atteignent peut-être pas leurs objectifs côté emploi, mais ils rendent bien des services. Des services utiles, mais qui ne sont pas rendus dans le système classique, du marché ou de l'action publique. Le marché n'est pas solvable, et les budgets des collectivités ne le permettent pas. faut-il pour autant abndonner toute aide aux activités culturelles, environnementales, sociales, éducatives, sportives, etc. auxquels les emplois aidés contribuent ? Le verdict sur les emplois aidés doit intégrer leurs services rendus.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
La pénurie a des vertus. Elle nous montre quels sont les "facteurs limitants", ceux qui bloquent le développement de nos activités, et dont il convient de s'affranchir pour que ledit développement soit "durable". Le manque d'eau est un de ces facteurs limitants. Il réduit la productivité agricole, et empêche certaines activités touristiques, comme le tourisme fluvial, il peut conduire à interrompre le fonctionnement de centrales nucléaires qui ne pourraient plus se refroidir, il nous interdit d'arroser nos jardins, etc. Il nous faut donc apprendre à poursuivre ces activités en consommant moins d'eau, ou à choisir d'autres techniques de production peu exigeantes en eau.
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De plus en plus, les habitants des grandes villes touristiques, comme Barcelone et Venise, se rebiffent. Trop de touristes, ce qui compromet la qualité de vie des habitants permananents, et parfois même la préservation du patrimoine objet de l'attractivité touristique. Une activité non durable, dans ces conditions, puisqu'elle contient en elle-même les causes de sa perte. Un tourisme qui se révèle prédateur, qui exploite comme une rente un contexte qu'il dégrade de multiples manières, fréquentation trop intense, pressions sur les loyers, transformation de quartiers populaires, etc.
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Le développement de l'Afrique est à la Une des journaux. 40% de la popuation mondiale en 2100 sera africaine, et la question des villes, déjà préoccupante, pourrait s'aggraver si l'on en croit les spécialistes comme ceux de l'OCDE cités par Le Monde daté du 8 août. Leur développement anarchique est la cause de nombreux problèmes, comme la pollution atmosphérique, qui provoquerait plus de décès que l'absence d'eau potable. Il serait urgent de trouver un modèle de "ville africaine durable"', adapté aux conditions particulières du continent, et notamment à la faiblesse des revenus des nouveaux urbains.
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C'est depuis le milieu des années 1970, il y a donc une bonne quarantaine d'années, que l'humanité déroge à la règle d'or. Elle consomme plus de ressources que la terre n'en produit. Un déséquilibre qui s'accentue chaque année, si bien qu'en 2017, nous auront consommé 1,7 fois ce que notre planète nous aura fourni. C'est le 2 août, précisément, que commence notre vie à crédit : nous avons consommé toute la production de l'année. Nous tapons donc dans la capital, le "revenu" de l'année ayant été entièrement dépensé le 2 août.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
L'autoconsommation d'électricité, la consommation de celle que vous produirez vous-même, est une démarche séduisante, mais l'équilibre production/consommation sera bien difficile à trouver. L'approche collective, à l'échelle d'un groupe d'acteurs, semble prometteuse, car elle permet des échanges entre acteurs de profils différents, particuliers, commerces, industries, etc. Une approche explorée depuis quelques années en région Rhône-Alpes, dans le cadre d'un programme intitulé "centrales villageoises", déjà évoquées dans ce blog.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Plutôt que l'interdiction, l'attractivité est la bonne manière de "vendre" le développement durable. La tentation est forte, en effet, d'interdire tout ce qui est néfaste à la planète, mais les résistances sont fortes. Sans adhésion des principaux acteurs, les règles contraignantes seront contournées, et les gendarmes, quels qu'ils soient, resteront impuissants. Laisser au fonds des puits de pétrole les milliards de barils qu'ils contiennent est une nécessité absolue. Il est toujours possible d'en interdire l'exploitation, mais la meilleure manière d'obtenir ce résulat est que d'autres énergies s'imposent.
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Le nombre de fonctionnaires est toujours un sujet d'actualité, mais la question me semble bien mal posée. Elle occulte un aspect pourtant mis en avant en haut lieu, la performance, elle-même très liée au management et à l'organisation. Au lieu de parler des effectifs, il vaudrait mieux s'interroger sur la qualité du management dans les administrations, leur lourdeur pyramidale, la complexité des statuts des personnels et les difficultés de gestion des ressources humaines qui en résultent.
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C'est en inaugurant les deux nouvelles branches de TGV que notre président évoque l'importance des petites lignes de chemin de fer. Les lignes du quotidien, des allers-retours au travail, y compris dans les campagnes. Les trains les plus fréquentés, et de beaucoup, et qui ont pris du retard. L'ancien député Philippe Duron avait déjà, il y a plusiers années, annoncé cet inévitable transfert des moyens disponibles, de la prestigieuse grande vitesse à la plus modeste.
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Entendu à la radio, il y aurait trop de députés pour le travail législatif. 400 à 450 suffiraient bien, au lieu des 577 actuels. Pourquoi pas, mais il me semble que, comme d'habitude, on met la charue avant les boeufs, c'est à dire qu'on donne la réponse avant d'avoir posé la question. Qu'est-ce que le travail législatif ? Un travail de spécialistes, de juristes essentiellement, en chambre à Paris, où l'on auditionne les véritables acteurs ? Un simle travail de commissaire aux comptes, qui contrôle l'action du gouvernement, et la bonne exécution du budget ?
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La phrase à la mode "et en même temps" nous renvoie au double dividende. Contrairement à l'idée très répandue qu'il faut choisir entre deux objectifs, (on ne coure pas deux lièvres à la fois) il s'agit de gagner sur deux tableaux. En faisant les bons calculs, c'est à dire en y incluant tous les coûts, immédiats et décalés, y compris les coûts diffus, l'environnement est le plus souvent une bonne affaire. Le coût de la pollution de l'air est estimé à 100 milliards chaque année, celui du bruit à près de 60 milliards. La prévention couterait beaucoup moins cher, et plusieurs études montrent que la non observation des règles environnementales coûte très cher à la collectivité.
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Le développement durable nous conduit à reposer les questions, pour s'assurer qu'elles soient bien formulées. Combien de débats stériles à partir de mauvaises questions ? Il faut aussi ne pas se priver a priori de certaines réponses, et explorer tous les futurs. Le débat s'ouvre aujourd'hui sur la proportionnelle. Un thème récurrent, avec les adeptes d'une représentation de toutes les sensibilités, et ceux de l'attache territoriale.
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La décision de Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris sur le climat inquiète à juste titre. Le prix à payer serait trop élevé, ce serait un obstacle à la dynamique économique américaine. La réaction est révélatrice, et donne de la lutte contre les dérèglements climatiques une vision nouvelle. Tous nos dirigeants, politiques ou économiques, en France, en Europe et dans le monde, y compris en Amérique, découvrent que ladite lutte n'est pas un frein à l'activité, mais un moteur.
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Ni droite ni gauche, et droite et gauche, le débat est ouvert. Est-il bien posé ? Droite et gauche ne sont-elles pas des commodités de langage, et à géométrie variable selon les interlocuteurs. Ce sont des enveloppes regroupant des valeurs, des sentiments, des idéologies, avec une grande variabilité et des dosages parfois surprenants. Le développement durable nous invite à revenir aux questions de fond, et à s'interroger sur la manière dont elles sont posées.
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A l'heure des grands projets pour notre économie, il est bon de rappeler que de nombreux coûts sont supportés par la société et constituent de véritables boulets à tirer, même s'ils n'apparaissent pas dans les comptes. Ces coûts cachés sont diffus et absorbés par les individus et les entreprises, et réduisent de fait le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises.
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Sortir des contradictions par la haut, voilà une présentation du développement durable que vous avez souvent trouvé dans ce blog (voir notamment la chronique dépasser, de juin 2006). Vivre mieux en consommant moins de ressources, le facteur 4, deux fois plus de bien-être en consommant deux fois moins de ressources, illustre parfaitement cet exercice ambitieux. Pour donner un exemple concret, la HQE propose de double objetcif de donner plus de confort et de garanties pour la santé d'une part, et de consommer moins d'énergie, d'eau, de matériaux d'autre part.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Nos institutions sont curieuses : Au soir de chaque élection, le nouveau président se positionne comme celui de tous les français, à l'issue d'une compétition qui a exacerbé les différences de philosophie et les rivalités personnelles. Pour créer un grand consensus national, pour une vision partagée de notre avenir, il y a mieux. En 1984, je publiais un article pour un "positivisme politique", en détournant une célèbre phrase, "pour tout ce qui est pour, et contre tout ce qui est contre".
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Deux mots qui font débat. Faut-il intégrer les immigrés, ou les assimiler ? Pour éclairer cette redoutaable question, j'ai écouté de la musique, et pas n'importe laquelle, la Marseillaise, notre hymne national. Interprétée par Django Reinhardt et Stéphane Grapelli. Le Hot Club de France. C'était à la libération, dans une atmosphère on ne peut plus "patriote". Une Marseillaise dans le plus pur style manouche. Un formidable symbole d'intégration.
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Dans 500 villes du monde, 22 en France, ont eu lieu des manifestations pour défendre la science. C'était samedi 22 avril, à l'occasion de la journée mondiale de la Terre, créée en 1970 par les Nations Unies. Peut-être est-ce la crainte des "vérités alternatives", les scientifiques craignent une perte d'influence de la science. Crédits publics en baisse sensible, montée d'intégrismes de toutes sortes tendant à substituer à l'observation scientifique des dogmes et des "vérités révélées".
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
La Turquie se replie sur elle-même, et se dote d'un régime autoritaire. La peine de mort est évoquée dans cette dérive qui semble implacable. Et pourtant, la Turquie du football est européenne, tout comme Chypre et Israel, la Turquie de la chanson est membre de l'Eurovision, toujours comme Chypre et Israel. La Turquie est associée à l'Union Européenne depuis 1963 et a posé sa candidature d'adhésion en 1987, candidature acceptée en 1999, avec les négociations qui ont suivi et ont connu de nombreux avatars.
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Il est bien difficile de s'attaquer aux vrais problèmes. Souvent, le débat est détourné vers des questions annexes, qui brouillent les cartes et offrent des solutions illusoires. La question du nombre de parlementaires est souvent posée. Les candidats à l'élection présidentielle souhaitent leur diminution. La bonne question est-elle celle de leur nombre, ou celle de leur mode de fonctionnement, de leur rapport à l'exécutif ? Les parlementaires doivent être à l'écoute des citoyens, et assurer le lien entre la société et le gouvernement, et c'est un rôle difficile.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
A vouloir lutter contre des idées reçues, il arrive souvent qu'on les renforce. Le développement durable s'appuie notamment sur la volonté de faire converger les intérêts de l'écologie et de l'économie. Pour défendre cette idée, nous entendons fréquemment qu'il faut "concilier". L'hypothèse implicite est donc que les deux intérêts sont opposés. L'usage du mot conciliation est significatif, et il porte un message : le mariage ne marche pas. Tout le discours développé pour dire l'inverse est très bien, mais il est inaudible. Le mal est fait dès le départ, avec cette expression contre productive de "conciliation".
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Les parcs naturels régionaux (PNR) sont des terres d'expérimentation pour le développement local, durable bien sûr. En complément de la mondialisation, l'action locale apporte un équilibre et une résilience bienvenus, et offre à chacun la possibilité de contribuer en direct à son propre avenir. Depuis 2012, les PNR se sont lancés dans des opération de financement de projets grâce à l'épargne locale. Le circuit court appliqué à l'argent. Internet, outil sans frontière s'il en est, est paradoxalement un acteur clé de ces entreprises.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Il y a beaucoup à fêter le 22 mars, le printemps et le mouvement éponyme, par exemple. Préférons leur le bonheur, à l'occasion de la "journée mondiale du bonheur", instituée par l'ONU en juin 2012, et qui est fixée au 20 mars. Il ne s'agit pas d'un avatar du "grand soir", mais d'un rappel fort utile. C'est un objectif politique qui est porté par l'organisation mondiale : dépasser le PIB quand il s'agit d'évaluer le véritable niveau de développement d'un pays.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2017.
Depuis samedi dernier, ARTE présente une série intitulée L'Europe, quelle histoire ! Initiative très intéressante, qui met en évidence les origines communes des différents peuples qui ont composé notre continent. Les crétois et les grecs, l'empire de Rome, les invasions barbares, le christianisme et Charlemagne, etc. Une histoire riche, avec des conflits très violents, mais aussi des avancées culturelles et politiques, ne serait-ce que la démocratie athénienne qui s'est ainsi répandue. Saluons le choix de cette échelle : apprenons-nous l'histoire de France à partir de celle de la Provence ou de la Bretagne ?