Des affaires de gros sous
Le football provoque de émotions. Une richesse immatérielle à consommer sans modération. Pas de limites dans ce domaine, même dans un monde fini : une aubaine dont il faut profiter. Certains reprochent le budget de ce genre de manifestation, et les salaires des joueurs font l'objet de critiques depuis toujours. Bien sûr, il est possible d'organiser des manifestations à moindre budget, et surtout à moindre empreinte écologique. Mais il faut rapprocher ces dépenses des émotions provoquées auprès de centaines de millions de personnes, dans le monde entier, des riches et des pauvres sans distinction. Une autre affaire de gros sous devrait nous alerter. Les budgets militaires. Selon Donald Trump, il faudrait les doubler pour parvenir à 4% de nos PIB en Europe. A comparer au 1% du PIB mondial à consacrer à la lutte contre l'effet de serre pour endiguer le phénomène. Doubler les dépenses militaires, avec la conséquence attendue de l'escalade qui en résulterait. Une affectation massive de l'argent public vers des dépenses improductives, au détriment des efforts nécessaires pour rétabir des grands équilibres planétaires, climatiques et écologiques, mais aussi humains et sociaux. Un investissement hautement rentable. L'arbitrage entre les risques, de conflit armés d'un côté, et du changement climatique de l'autre, semble mal engagé. Et pourtant, le premier est hasardeux, et pourrait être pris en charge de nombreuses manières, commerciales, culturelles et diplomatiques. Le second semble bien plus incontournable, et provoquera des tensions et des conflits. Nous voilà donc confrontés à des choix historiques, dépenser l'argent public pour réduire les tensions internationales et contribuer à une développement durable, ou bien à "préparer la guerre", en la rendant ainsi de plus en plus probable.
Edito du 18 juillet
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