La "bulle" Donald Trump ?
Il semble que les bourses se réjouissent de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Pourquoi, alors que l'on dit à la fois que l'avenir avec lui est très incertain, et même imprévisible, et que la bourse déteste justement l'absence de prévisibilité. Il est permis de craindre le pire. Le pire est une dérégulation massive, la levée de toutes les précautions et autres garde-fous posés pour préserver l'avenir, dénoncés comme des entraves à la croissance et à la création d'emplois. L'apothéose du "court-termisme". Bien sûr, une telle attitude ne peut que dégager des marges de manoeuvre dans l'immédiat, mais ça ne durera pas. Comme le dit Hubert Reeves, "si vous ne vous occupez pas de la biodiversité, la biodiversité s'occupera de vous". On peut en dire autant du climat et des océans. L'embellie annoncée ne durera qu'un temps, et rendra toutes les mesures de long terme encore plus nécessaires, et plus douloureuses. Le scénario de la levée de toutes les contraintes est-il celui retenu par la bourse ? Si tel est le cas, craignons le moment où la bulle éclatera. La "tragédie de l'horizon", a été imaginée par le gouverneur de la banque centrale d'Angleterre, Mark Corney, pour alerter sur le décalage dans le temps entre les prises de décision et leurs conséquences. Espérons que la tragédie tournera à la comédie, et que Sophocle tournera en Courteline. Le pire n'arrive pas toujours.
Edito du 18 janvier 2017
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