Le repli ou le défi
La progression du vote populiste inquiète à juste titre. L'esprit du 11 janvier ne soufflerait-il déjà plus ? L'extrême droite profite directement de la montée du sentiment de peur dans notre société.
Peur du terrorisme, mais aussi peur du chomage, de la perte d'identité, de l'inconnu, de l'autre. Une peur rendue plus proche et plus intense par les démonstrations de force. La présence d'homes en armes, sensée rassurer, est plustôt inquiétante : elle nous rappelle l'imminace et la proximité du danger. Le discours "il faut protéger les Français", répété à l'envi par les hommes politiques de droite comme de gauche, met en évidence une fragilité. Dans un contexte où la compétitivité est la référence majeure, avec le risque que chacun ressent d'en être la victime, l'anxiété progresse, et nos dirigeants font tout, objectivement, pour renforcer le sentiment de peur. La peur provoque inévitablement le repli sur soi, sur des valeurs sures, sur un passé idéalisé. Au lieu de chercher à rassurer et à protéger, ce qui attise la peur et provoque le repli, ouvrons des perspectives, et mobilisons la société sur des défis. A l'Etat protecteur, préférons l'Etat mobilisateur.
Edito du 11 février 2014
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