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L'entreprise, acteur de la société

Qu'il est long, le chemin, et semé d'embûches. Il s'agit de la loi PACTE, et de son volet RSE, responsabilité sociale des entreprises. Un loi qui reconnait le rôle des entreprises dans la société, au-delà de leur simple rôle d'acteur économique. Et bien, la semaine dernière, les sénateurs ont supprimé l'article sur la RSE, article 61 de la loi PACTE, estimant que c'était "de la philosophie". Une approche bien archaïque, qui ne contribue pas à la gloire du Sénat. On s'interroge sur les lobbys qui ont obtenu cet amendement sénatorial, en espérant que les députés sauront rétablir une vision moderne de l'entreprise. Au même moment, en écho peut-être à cette position du Sénat, Total vient de répondre à l'interpellation d'un groupe de collectivités et d'associations, dont les Eco Maires, sur la responsabilité du groupe Total en matière de changement climatique. Une demande fondée sur la loi relative au devoir de vigilance des entreprises du 27 mars 2017. Extrait du communiqué des Eco Maires et des collectivités : "Confrontés à des degrés divers aux effets du changement climatique, leur détermination reste totale pour obtenir des engagements concrets de l’entreprise en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La transition engagée dans les territoires ne pourra se faire sans la contribution des grands acteurs du secteur de l’énergie. Il est de la responsabilité de Total de mettre ses ressources humaines et financières au service de cette ambition commune que constitue la lutte contre le changement climatique". Une position claire, qui affirme que l'entreprise dessine notre avenir de manière directe ou indirecte par les effets de sa production. Ne pas le reconnaître est en effet de la philosophie, pour ne pas dire une position idéologique bien contraire à la vision pratique et éthique que l'on attend des assemblées. En marge du Grand débat, l'avenir de l'article 61 de la loi PACTE est un marqueur de l'état d'esprit des élus. L'esprit de progrès, cher à notre président, viendra-t-il à bout des approches qui nous ramènent au monde d'hier ?

Edito du 20 février 2019

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