Accéder au contenu principal

fondamentaux du DD

Tour

Tour de guet, pour voir loin, pour observer et ne pas se laisser surprendre, et pouvoir anticiper sur les évènements. Mais attention, il faut bien regarder de tous les côtés, car même si on attend les agressions d’un côté particulier, le monde bouge vite, et l’imprévu peut arriver de n’importe où. Avec les guerres de mouvement, on a tôt fait de se faire prendre à revers ! Même les guerres économiques.



Tour Eiffel, manifeste de la technologie d’une époque, éphémère qui s’est installé dans la durée, plus de 100 ans, et qui est devenu le symbole de Paris. Un monument qui a su s’adapter, s’alléger, s’éclairer, et qui maintenant donne l’heure comme un clocher (la nuit seulement).

Tour Zamansky, symbole de ce qu’il ne faut pas faire. Pas en mathématiques dont Marc Zamansky était un éminent professeur, mais en construction : une agression paysagère de 90 mètres de haut sur 29 niveaux, de l’amiante à tous les étages, suivi d’un désamiantage qui coûte les yeux de la tête. Plus de 35 ans que ça dure !

Tour de passe-passe, qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, escamote les faits, attire l’attention sur des leurres, pendant que la vraie vie se déroule ailleurs. Pas vraiment bon pour le développement durable, sauf s’il s’agit de détendre l’atmosphère et de faire rire les enfants.

Tour de France, grande manifestation sportive et populaire quand il se fait en vélo, aux enjeux financiers énormes. Mise au pinacle d’une énergie renouvelable, celle de nos muscles, à condition de ne pas les détruire prématurément à dose d’hormones diverses et autres pratiques incontrôlées.

Tour de France à la voile, plus confidentiel, mais non moins sympathique, et valorisant une autre forme d’énergie renouvelable, celle du vent. Dans les deux cas, l’énergie ne suffit pas, il faut aussi du savoir faire, de l’intelligence, une équipe.

Tour de chauffe, dans les grands prix. L’énergie n’y est pas renouvelable, et en plus, ça fait du bruit. Ce ne serait pas très grave, si ces compétitions, que l’on justifie socialement en leur attribuant de nombreux « progrès », ne colportait pas le goût de la vitesse pour elle-même et de la compétition sans merci.

Tour de piste, avec la cloche qui sonne pour le dernier, celui où tout va se jouer, avec une intensité dramatique qui atteint des sommets et la clameur du public qui s’enfle jusqu’à la victoire.

Tour d’honneur, pour le vainqueur, c’est bien mérité !

Tour de taille, obésité, société de consommation sans retenue d’un côté, société de mode tyrannique conduisant des jeunes filles à l’anorexie de l’autre.

Tour de Pise, deux manières d’en parler : 1. on aurait pu faire plus attention aux fondations ! 2. Vous voyez, même penchée, elle tient toujours, et c’est pour ça qu’on en parle encore !

Tour de la question. C’est le discours de la méthode du développement durable. Bien comprendre ce qui se passe avant de passer à l’action, bien poser la question avant d’y répondre. Une règle de bon sens, qui demande souvent qu’on en parle à d’autres, pour être bien sûr d’avoir bien compris, de n’avoir rien oublié. C’est important quand on manie des systèmes complexes, et qu’on voudrait bien que ça aille vite. Foncer sans avoir fait le tour de la question, c’est souvent aller dans le mur…

Tour de rôle, tour de garde, chacun prend sa part, travail d’équipe, confiance réciproque.

Tour sans fin, toujours plus haut, retour annoncé des grands projets de tours, en bois ou en acier, forcément HQE et autonomes en énergie, nouveaux quartiers d’affaires, où les tours rivalisent de luxe pour le prestige de leurs occupants. Rien à voir avec les tours qui, avec les barres, composaient nos grandes cités des années 1960…

La Tour prend garde, nous voilà revenus à la tour de guet, encore un cycle qui s’achève.

Un mot qui s’adapte bien, il sera certainement durable.

  • Vues : 3750

Ajouter un Commentaire

Enregistrer