Tiers
Tiers fait référence au troisième. Le troisième homme, qui vient enrichir le jeu entre deux protagonistes, qui apporte de nouvelles perspectives, et permet de dépasser des antagonismes irréductibles. Un terme important pour dépasser les contradictions, et en sortir « par le haut ».
Il y a beaucoup de tiers dans notre société, même si le tiers provisionnel vient de disparaître avec la retenue à la source. Dans notre histoire, c’est le tiers-état, le reste une fois que l’on a distingué ce qui compte, la noblesse et le clergé. Le tiers est défini par défaut, et contient une quantité de populations différentes, dont les intérêts ne convergent pas forcément. Mais c’est le tiers-état, notamment avec sa branche bourgeoise, qui a fait tomber l’ancien régime, et provoqué l’advenue de la république. C’est le tiers qui porte les idées nouvelles, et bouscule les habitudes, ce qui est bien nécessaire pour explorer les futurs originaux que demande le développement durable.
Le tiers, c’est aussi le tiers-temps, du temps consacré à autre chose que son activité courante. Une forme de respiration, qui ouvre les esprits et les regards, et permet d’enrichir ses approches habituelles. Encore sortir de la routine, imaginer un monde ou des activités différentes.
C’est aussi le tiers payant. Une formule qui facilite la vie, et lève des obstacles financiers. Elle est parfois officielle, à la pharmacie par exemple, mais aussi cachée, comme les redevances transport qui permettent aux entreprises de payer une partie significative du prix d’un ticket d’autobus. Le défaut est le risque de déresponsabilisation, le bénéficiaire n’étant plus le payeur, ou ne l’étant que partiellement. Le tiers payant nécessite un accompagnement pour éviter les dérives.
On parle aujourd’hui des tiers-lieux. Des lieux magiques, parfois éphémères, conçus pour faciliter des rencontres, des échanges d’expériences, des relations de proximité. Des lieux de forte créativité, hors des sentiers battus. Des lieux qui préfigurent les villes et les villages de demain, ou du moins qui explorent de nouveaux modèles de développement, de production, et de consommation. Des lieux encore marginaux, mais bien utiles pour éclairer la voie vers des avenirs inédits. Quelques exemples ? Les Grands voisins à Paris, sur le site d’un ancien hopital, ou la Grande Halle de Caen, ou encore la Cité de l’écohabiter à Pantin ou les Petites cantines à Lyon.
Et puis le tiers-monde, terme inventé par Alfred Sauvy en 1952. L’ensemble des pays non industrialisés, anciennes colonies pour la plupart, que l’on appelle souvent aujourd’hui les pays du Sud. L’expression fait référence au tiers-état, et à la capacité à renouveler le paysage géopolitique, mais aussi à la pauvreté, au dénuement de ces pays aux faibles revenus. Et après le tiers, voici le quart, le quart-monde en l’occurrence pour désigner les personnes en situation de grande pauvreté dans nos pays, qui se disent développés. Expression inventée en 1969 par le père Joseph Wresinski, fondateur de l’association ADT Quart-Monde.
Le tiers comme le quart sont bien au cœur du développement durable, pour secouer les modèles routiniers, préparer des futurs improbables qui ne laissent personne sur le bord du chemin.
Il y a beaucoup de tiers dans notre société, même si le tiers provisionnel vient de disparaître avec la retenue à la source. Dans notre histoire, c’est le tiers-état, le reste une fois que l’on a distingué ce qui compte, la noblesse et le clergé. Le tiers est défini par défaut, et contient une quantité de populations différentes, dont les intérêts ne convergent pas forcément. Mais c’est le tiers-état, notamment avec sa branche bourgeoise, qui a fait tomber l’ancien régime, et provoqué l’advenue de la république. C’est le tiers qui porte les idées nouvelles, et bouscule les habitudes, ce qui est bien nécessaire pour explorer les futurs originaux que demande le développement durable.
Le tiers, c’est aussi le tiers-temps, du temps consacré à autre chose que son activité courante. Une forme de respiration, qui ouvre les esprits et les regards, et permet d’enrichir ses approches habituelles. Encore sortir de la routine, imaginer un monde ou des activités différentes.
C’est aussi le tiers payant. Une formule qui facilite la vie, et lève des obstacles financiers. Elle est parfois officielle, à la pharmacie par exemple, mais aussi cachée, comme les redevances transport qui permettent aux entreprises de payer une partie significative du prix d’un ticket d’autobus. Le défaut est le risque de déresponsabilisation, le bénéficiaire n’étant plus le payeur, ou ne l’étant que partiellement. Le tiers payant nécessite un accompagnement pour éviter les dérives.
On parle aujourd’hui des tiers-lieux. Des lieux magiques, parfois éphémères, conçus pour faciliter des rencontres, des échanges d’expériences, des relations de proximité. Des lieux de forte créativité, hors des sentiers battus. Des lieux qui préfigurent les villes et les villages de demain, ou du moins qui explorent de nouveaux modèles de développement, de production, et de consommation. Des lieux encore marginaux, mais bien utiles pour éclairer la voie vers des avenirs inédits. Quelques exemples ? Les Grands voisins à Paris, sur le site d’un ancien hopital, ou la Grande Halle de Caen, ou encore la Cité de l’écohabiter à Pantin ou les Petites cantines à Lyon.
Et puis le tiers-monde, terme inventé par Alfred Sauvy en 1952. L’ensemble des pays non industrialisés, anciennes colonies pour la plupart, que l’on appelle souvent aujourd’hui les pays du Sud. L’expression fait référence au tiers-état, et à la capacité à renouveler le paysage géopolitique, mais aussi à la pauvreté, au dénuement de ces pays aux faibles revenus. Et après le tiers, voici le quart, le quart-monde en l’occurrence pour désigner les personnes en situation de grande pauvreté dans nos pays, qui se disent développés. Expression inventée en 1969 par le père Joseph Wresinski, fondateur de l’association ADT Quart-Monde.
Le tiers comme le quart sont bien au cœur du développement durable, pour secouer les modèles routiniers, préparer des futurs improbables qui ne laissent personne sur le bord du chemin.
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