Un jardin sans plastique
Plus de 150 alternatives durables
Elke Schwarzer
© Editions du Rouergue
Le plastique est tellement commode et économique qu’il a envahi la planète. Il est présent partout, dans les sols et dans la mer, et provoque bien des drames, soit par ingestion directe, soit par des produits toxiques qu’il contient, et qui se diffusent à la suite de sa décomposition. C’est le cas du phtalate, un perturbateur endocrinien, à partir du polychlorure de vinyle, par exemple. Et en plus, les plastiques durent longtemps, ils restent des années dans la nature. Le « dictionnaire du développement durable » a déjà présenté des livres sur ce sujet (1). En voici un autre, destiné à tous les amoureux des jardins.
Pour lutter contre l’envahissement par le plastique, il y a plusieurs solutions dont la récupération et le recyclage. La diversité des types de plastiques complique la chose : PET (polytéréphtalate d’éthylène), le polyéthylène, le polypropylène, le polystyrène, le PVC (polychlorure de vinyle), le polycarbonate, etc. chacun avec ses caractéristiques propres, physiques et chimiques. Il faut les trier à la source, ou les identifier grâce à la spectroscopie infra rouge, pour être ensuite dirigés vers les bonnes filières de traitement.
Une autre manière est de s’en passer. Eviter plutôt qu’avoir à réparer des dégâts. Comment faisions-nous avant l’arrivée du plastique ? Après avoir décrit les enjeux, Elke Schwarzer nous donnes des recettes pour se passer des plastiques dans le cas, particulier mais très répandu, du jardin. Celui-ci, symbole de la nature, en ville ou à la campagne, est envahi de plastiques en tous genres. Matériels, tuyaux, bâches et films, pots, liens, clôtures, filets, armatures, emballages, sont en plastique ou en contiennent. Les plants que vous achetez en jardinerie, par exemple, vous sont présentés dans des pots en plastique, avec des étiquettes en plastique, et vous partez avec dans des petits cageots en plastique. Vous prendrez de la terre ou du terreau dans des sacs en plastique. C’est commode, et il est possible de recycler tout ce plastique s’il est bien ramassé et présenté au tri, mais ne peut-on éviter cette débauche de plastique et obtenir le même résultat sans plastique, ou avec moins de plastique ? Comme le vrac dans des magasins alimentaires. Le papier journal en guise de godets, des cagettes en bois ou en carton, des protections en textiles végétaux, voilà des exemples de ce que chacun peut faire aisément. Il y a aussi la récupération de vieux instruments, parfois détournés de leur usage d’origine, il y a les matériaux traditionnels comme la terre cuite, il y a les ressources que la nature vous offre pour créer des liens, par exemple, à partie de végétaux que vous trouvez dans votre jardin. Ou des tuteurs choisis parmi des bambous que vous aurez plantés, ou que votre voisin peut vous fournir. Il existe un art de vivre au jardin, sans plastique !
L’écologie en pratique est ainsi mise à la portée de tous les jardiniers, et ils sont nombreux. Le point de départ de nouveaux comportements, bien au-delà du jardin.
1 La guerre au plastique est enfin déclarée, Survivre au péril plastique
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