Le développement durable, une affaire d’entrepreneurs
Dominique Bidou, Editions PC, 2015
Ce n’est pas à proprement parler une « note de lecture », mais une présentation d’un livre par son auteur. Un livre dont les internautes habitués de ce blog ont déjà lu de larges extraits, par petits bouts et dans le désordre, puisqu’il s’agit d’une mise en forme ordonnées de 3 ans de « billets », avec, bien sûr, ici et là, quelques éléments nouveaux, pour donner un sens à l’ensemble.
Le titre donne l’orientation de l’ouvrage. Le développement durable est l’œuvre des acteurs de la société, et parmi eux les plus entreprenants. Il faut en effet un réel esprit d’entreprise pour se lancer dans l’exploration de modèles nouveaux de développement, dans un monde miné par la peur du lendemain. La fin des anciens modèles se manifeste de mille manières, et la tendance naturelle est alors de se replier sur soi et de faire durer le passé, au lieu de décider crânement de construire le futur soi-même. Le rôle des Etats est alors de favoriser l’initiative, et mettre les « entrepreneurs » en relation, de leur apporter un cadre de travail et d’échanges propice à l’innovation. Le positionnement de l’Etat « protecteur », revendiqué par la classe politique dans son ensemble, contribue à ce repli des acteurs, qui attendent alors que la solution vienne d’en haut. L’Etat doit stimuler, donner envie, offrir des garanties pour les échecs inévitables dans les grands mouvements d’innovation, et permettre une coopération constructive entre les acteurs. Son rôle « protecteur » doit s’exercer en termes de solidarité, pour éviter que personne ne reste au bord de la route.
La recherche de ces nouveaux modèles de développement ne peut être l’apanage d’un groupe particulier, elle est collective par nature. C’est une dynamique de créativité à installer dans la société, qui bousculera les conservatismes et offrira des perspectives pour substituer de l’espoir au sentiment de peur, hélas trop répandu aujourd’hui.
Pour illustrer le propos, de nombreux exemples sont présentés, largement puisés dans le secteur de la construction. Une activité à laquelle il est demandé de relever le défi du réchauffement climatique pour une très grande part.
Voilà rapidement présenté ce livre, que Brice Lalonde a accepté de préfacer. Il s’inscrit dans la suite de celui, publié par le même éditeur (Editions PC) fin 2011, Le développement durable, l’intelligence du XXIe siècle.
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