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Du bon usage des vieux

La question de l’emploi des « séniors » se pose depuis longtemps, et elle trouve une nouvelle actualité avec le recul de l’âge de départ à la retraite. Que faire de ces vieux travailleurs, usés par les décennies de labeur ?
Certains proposent un statut particulier, pour faciliter leur embauche ou leur maintien. D’autres misent sur des règlements, pour obliger les entreprises à favoriser l’emploi des vieux, ou à respecter un quota. Pourquoi pas, mais toutes ces propositions reposent sur des artifices, des procédures, pour forcer le destin, pour détourner le comportement naturel des entreprises. Pourquoi, d’ailleurs, payer un ancien alors qu’un jeune pourrait faire la même chose pour moins cher ?

L’obligation ou l’incitation présentent un défaut, outre leur prix qui doit bien être pris en charge par quelqu’un. Elles ne règlent pas le problème de fond, ce qui oblige à maintenir une intervention qui devient ainsi structurelle, au lieu de rester conjoncturelle. Pourquoi les employeurs rechignent-ils à recruter des vieux ?


Les vieux sont peut-être plus fragiles, moins accessibles aux techniques modernes, mais ils présentent des qualités spécifiques qui doivent pouvoir être valorisées. Revenons sur la fragilité, laquelle ressortit à deux phénomènes, l’usure du temps, et l’usure provoquée par le travail. L’âge est un paramètre imposé, mais sa marque ne s’exerce pas sur tous de la même manière. Le mode de vie, la pratique de sports, l’alimentation, les facteurs environnementaux sont maintenant reconnus comme déterminants pour la santé. L’entreprise n’est pas responsable de la vie personnelle de ses employés, mais elle dispose de leviers pour leur offrir un environnement favorable à leur maintien en bonne forme physique. Qualité des locaux, gestion de la mobilité domicile-travail, accès à des équipements sportifs, qualité de l’alimentation proposée par le restaurant d’entreprise, suivi médical ouvert permettant le dépistage de maladies non professionnelles, et bien d’autres leviers encore qui sont parfois regroupés sous le terme de qualité de vie au travail. Meilleure est cette dernière, plus les vieux seront en forme, pour le travail et leur vie personnelle.


Et puis, il y a le travail à proprement parler. Pénibilité est le mot qui regroupe les aspects tels que les horaires décalés, les postures, le bruit et la pollution dans les locaux, la sédentarité, les écrans, les charges à porter, qui produisent les fameux troubles musculosquelettiques. Il faut y ajouter le stress, le type de management, la pression et les rythmes imposés, les « cadences infernales » souvent évoquées dans les manifestations.


Une première conclusion serait donc de faire en sorte que les vieux restent jeunes, si l’on peut dire, que leurs capacités physiques et mentales ne soient pas altérées tout au long de leur vie professionnelle. Une politique nécessaire, mais qui ne produira ses fruits que dans la durée, et qui ne reconnait pas aux vieux des qualités particulières.
Celles-ci se résument à quelques mots, expérience, mémoire, réseaux, recul. Des qualités qui peuvent faire de l’ombre à de jeunes cadres, qui veulent bousculer les habitudes et imposer de nouvelles pratiques, mais c’est justement pour bien ajuster ces réformes que les qualités des vieux peuvent être utiles.

Les vieux ont une histoire, et la bonne gestion des ressources humaines consiste à en faire un atout à la fois pour l’entreprise et l’intéressé. Ce peut être dans le même poste, qui évolue, ou dans un autre, plus favorable à l’expression de ces qualités. Pas toujours facile dans une entreprise, mais parfois à voir dans un contexte élargi, avec des entreprises partenaires, clientes ou fournisseuses, des entreprises voisines géographiquement. Les organismes en charge de l’emploi ont là un rôle à jouer dans leurs secteurs. Les bilans de compétence permettent de mieux cerner les potentiels de chaque vieux, potentiels souvent plus étendus que ce qu’une première approche laisse penser.


Il s’agit de considérer l’humain, ses aspirations, ses savoir-faire, les connaissances qu’il a accumulées, et d’en tirer le meilleur parti. Vous me direz que c’est aussi le cas pour les jeunes, les nouveaux venus sur le marché de l’emploi, et les moins jeunes, mais l’exercice est d’autant plus nécessaire que les intéressés ont un parcours personnel où ils ont acquis une personnalité spécifique. Discerner les qualités humaines est la base de toutes les politiques de ressources humaines, et c’est dans la valorisation des vieux qu’elle trouve son meilleur terrain d’exercice.

Edito du 26 avril 2023

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A propos de l’eau douce : Une conférence sur le monde contemporain

Bousculée par le volet énergie de l’enjeu climatique, l’eau retrouve progressivement sa place dans les préoccupations internationales et intérieures françaises. Une conférence internationale s’est tenue à New-York sous l’égide de l’ONU en mars dernier, la première depuis celle de Mar Del Plata en 1977, il y a plus de 40 ans. L’eau est pourtant un des 17 objectifs du développement durable adoptés en 2000 : « Une eau propre et accessible pour tous est un élément essentiel du monde dans lequel nous voulons vivre. »

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L’agilité du mental

Qu’il est difficile de changer de mode de penser ! L’économiste John M. Keynes nous l’avait bien dit. « Le plus difficile n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes ». Une formule toujours d’actualité. Nous avons toujours tendance à raisonner sur le futur avec les références du passé. Un manque d’agilité mentale qui nous coûte cher, qui nous empêche d’anticiper, et provoque une fragilité dans un monde qui bouge vite.

L’impression qui en résulte est le déclassement de notre pays, voire de notre culture. Nous ne maitrisons plus notre avenir, nous nous sentons dépassés par des pays plus réactifs. La conséquence est un orgueil blessé, et une certaine animosité à l’égard des nouveaux venus, tenus hier pour des sous-développés auxquels nous avons apporté la civilisation, et qui se révèlent bien ingrats. La faute, c’est toujours les autres.

Le crédo implicite qui régit notre système de pensée est de considérer l’avenir comme un simple prolongement du passé. Les lois de l’économie, des relations internationales, de la vie sociale et du « vivre ensemble » sont le fruit de l’observation des évènements et des modes de vie d’hier. Des références datées, et souvent bien vieilles, que nous considérons souvent universelles et éternelles. C’est le cas pour certaines d’entre elles, mais beaucoup sont aujourd’hui obsolètes, le monde a bien changé. Les raisons en sont multiples, certaines prévisibles, d’autres non.
Le vieillissement de la population. Conséquence mécanique de la stabilisation de la population mondiale, avec ses répercussions sur notre propre pyramide des âges et les migrations internationales. Un phénomène dont les moteurs sont bien connus, et les effets prévisibles, malgré quelques incertitudes sur le calendrier.

De même, la montée en puissance de grands pays, qui aspirent légitimement à une bonne place dans le concert des nations, tant au plan économique que diplomatique ou culturel, notamment linguistique. Un nouvel équilibre s’établit inévitablement, et chacun des « vieux pays » doit s’y inscrire sur des bases renouvelées. Avec 1% de la population mondiale, comment la France peut-elle continuer à assumer une position de « grande puissance » ?

La finitude du monde, annoncée notamment par Paul Valéry dès 1930, mais déjà bien identifiée dans des cultures anciennes, a encore du mal à s’imposer à nos esprits. Certains tentent d’y échapper en pariant sur la conquête spatiale, le mot « conquête » exprimant sans vergogne la volonté de coloniser de nouveaux territoires pour y prélever leurs ressources.
D’autres phénomènes étaient moins prévisibles, comme l’avènement du numérique. La loi de Moore sur la capacité de calcul des ordinateurs ne date que de 1965, revue en 1975. Les effets extraordinaires de la numérisation ont transformé le monde dans tous les domaines, production, recherche, information, culture, communication, etc. Comment profiter de ces progrès, sans régresser dans d’autres domaines, comme la consommation de ressources qu’ils exigent, ou la protection de la vie privée ?

La lucidité et une gouvernance prospective sont les clés du changement de mode de penser que les évènements prévisibles devraient provoquer. Nous en sommes apparemment bien loin, le court terme exerce toujours sa dictature, malgré les alertes de plus en plus nombreuses. Ces vertus ne naissent pas spontanément dans la société. Elles demandent de la confiance et une culture du dialogue, qui ne prennent corps que dans la durée. Nos institutions fondées sur le conflit entre majorité et opposition et l’autorité de l’Etat n’y sont guère adaptées.

C’est dans les domaines plus imprévisibles, qui évoluent très rapidement, il convient de développer d’autres vertus, celle de l’apprentissage collectif. Dans leur ouvrage « Une nouvelle société de la connaissance (1) », Joseph E. Stiglitz et Bruce C. Greenwald proposent de renforcer une qualité particulière pour se préparer aux imprévus : la « capacité d’apprendre et d’apprendre à apprendre », qui conditionnerait l’avenir de chaque pays : « un pays dont la capacité d’apprendre est inférieure à celle de ses concurrents sera distancé dans la course ». A bon entendeur, salut !

1 - Une nouvelle société de la connaissance, Joseph E. Stiglitz et Bruce C. Greenwald, aux éditions Les liens qui libèrent, novembre 2017

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Sortir des postures

Les conventions citoyennes font parfois l’objet d’une critique étonnante : En se substituant aux organes officiels de la démocratie, elles lui feraient du tort. A quoi bon un parlement, si les décisions et les débats ont lieu ailleurs ? Plus qu’à la démocratie, ce serait plutôt auxdits organes qu’elles feraient du tort, et pourquoi pas, si leur comportement ne répond plus aux attentes de la société ?

Il s’agit en fait d’un nouvel instrument de démocratie, qu’il faut apprendre à utiliser comme il le faut pour tous les autres instruments. Un apprentissage pour tous, les dirigeants qui y font appel, les conventionnels tirés au sort, les animateurs des conventions, les observateurs et l’opinion, en plus des acteurs traditionnels, élus, fonctionnaires et autres décideurs. Poser les bonnes questions, donner le temps et les moyens nécessaires, informer et mettre à niveau les « conventionnels » sans les influencer, faire bon usage des conclusions sans être tenu de les appliquer rigoureusement.


La qualité première de ces conventions est justement ce que leur reproche les corps constitués qui les critiquent. Leur indépendance de toute attache, leur caractère éphémère, le fait que les conventionnels ne sont tenus que par leur conscience, sans appartenance à des structures établies qui imposent leur doctrine. Un regard réellement neuf, non pollué, si l’on peut dire, par des postures ou des ambitions personnelles. La rigidité de nos groupes sociaux donne souvent une idée fausse de l’opinion. Leur histoire, leur origine, leur influence traditionnelle, les ont amenés à adopter des positions, parfois il y a bien longtemps, et à ne pas en changer, de peur de semer le trouble parmi leurs ouailles ou leurs clergés. Il y a bien sûr la religion, mais aussi toutes sortes de corporations, des groupes professionnels, des clubs et des think-tanks, des chapelles philosophiques, des partis politiques, et bien d’autres manières de construire et de communiquer des positions arrêtées dans tous les domaines. Une diversité de tribus qui se croisent et se superposent, chacune avec des postures plus ou moins bien affirmées dans leurs champ d’intervention.

Souvent contradictoires, elles sont parfois sacralisées, contribuent à l’identité de chaque tribu, et les échanges prennent vite des allures de pugilat, parfois violents.


Dans notre histoire récente, les positions sur l’IVG ou le mariage pour tous illustrent ce type de débats, qui cristallisent les opinions des uns et des autres, provoquant parfois des conflits et des frustrations. Il convient alors de prendre du recul, de revenir aux fondamentaux pour tenter de trouver un consensus ou du moins d’apaiser les conflits. En matière scientifique, le concept de « conférence de consensus » a permis d’éclairer des décisions, notamment dans le domaine médical. Les conventions citoyennes en sont des prolongements touchants plus particulièrement des sujets dit sociétaux.


Les Irlandais en ont fait un usage qui pourrait servir d’exemple. Dans une société marquée par l’influence de l’église catholique, les questions du mariage gay et de l’avortement étaient sources d’affrontements sur des positions très contrastées. Toute décision politique sur ces sujets aurait pu provoquer des désordres et des réactions de rejet. Deux conventions citoyennes ont permis de désamorcer les bombes que ces questions comportaient, si bien que des référendums ont pu être organisés sans heurts, et des décisions prises et acceptées de tous.


Demander à une convention des solutions clés en main à des problèmes complexes que les institutions ont du mal à démêler n’offre guère de possibilité de « sortie par le haut » des contradictions présentes dans toutes les sociétés. En revanche, éclairer le débat sans entrer dans les querelles de chapelles ou les vieilles revendications de tel ou tel groupe, traduire les enjeux dans des termes simples et compréhensibles pour tous, au-delà des conflits traditionnels et des clivages qui divisent la société, permet de créer les conditions d’échanges constructifs, de rétablir le respect mutuel des protagonistes, et d’approcher une position commune.


Le référendum est un autre instrument de démocratie, dont l’usage est délicat et peut provoquer des surprises. Les conventions citoyennes peuvent aider à formuler la « bonne question », qui alors ne sera plus celle du président ou du gouvernement, avec tous les biais qui en découlent, mais celle de citoyens. La sortie « parlementaire » d’une convention risque de se heurter aux postures des partis politiques, s’ils n’acceptent pas d’en intégrer les conclusions. Nous retrouvons là la question du fonctionnement des institutions. Les conventions citoyennes bien menées pourraient-elle enrichir la relation élu-électeur ? Loin de se substituer à la démocratie élective, les conventions citoyennes lui redonneraient alors un élan bienvenu.

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Mobiliser tous les acteurs de la chaîne de valeur

Bonne nouvelle, l’agriculture sans pesticides est possible, en 2050 en Europe. C’est notre célèbre institut national d’agronomie, l’INRAE, qui l’affirme dans une étude prospective  rendue publique le 21 mars dernier, sans doute pour célébrer le printemps. Ce n’est pas le premier institut à le dire. L’institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) l’avait fait en 2018, en présentant une trajectoire pour une agriculture qui réponde à nos besoins alimentaires, préserve une capacité d’exportation, permette d’abandonner l’importations de 40 millions de tonnes de protéines végétales, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole de 40 % par rapport à 2010. (voir édito 27/10/21)

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Des préjugés qui coûtent cher

Ils ont aussi la vie dure. Comment expliquer autrement l’aveuglement de nombreux économistes vis à vis des énergies renouvelables (ENR) ? Celles-ci sont aujourd’hui prépondérantes en Europe. En 2022, elles ont produit 22% de notre électricité, contre 20% pour le gaz et 16% pour le charbon. Résultat obtenu grâce à des progrès en tous genres, sur leur efficacité et leur prix notamment. Et malgré les retards de la France dans l’accroissement des capacités des énergies renouvelables. Le seul pays de l’Union Européenne à ne pas atteindre les objectifs qu’elle s’était elle-même fixés, 19% au lieu de 23%. Un retard qui coûte cher. Outre les pénalités de l’ordre de 500 millions d’euros, un besoin d’acheter la production manquante, évaluée à 6 à 9 milliards d’euros.

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Les vrais déficits

La cour des comptes alerte le Gouvernement sur les déficits des comptes publics, et l’exhorte à une reprise en main vigoureuse. Il semble, et c’est bien normal, que la restauration desdits comptes publics lui tienne à cœur, mais seulement ceux qui s’expriment en termes financiers. Il en est bien d’autres, qui affectent les grands équilibres du pays, et qui ne sont observés qu’au prisme des euros, dans une perspective comptable annuelle, bien restrictive par rapport à la réalité vécue.

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Les faux entrepreneurs

Le développement durable a besoin d’entrepreneurs. Des personnalités ouvertes, curieuses, qui aient envie d’explorer des futurs inédits, et surtout de créer ces futurs, au lieu de les laisser venir dans la continuité du passé. Les entrepreneurs anticipent, explorent des lendemains possibles pour les rendre heureux et y prendre toute leur place. Bien sûr, ils tirent leurs revenus de l’exploitation du monde d’hier et de la formation qu’ils y ont reçue il y a bien longtemps, mais ils n’en sont pas prisonniers, ils savent que le monde de demain sera différent, et que les vérités d’hier peuvent devenir des erreurs demain. Eux-mêmes évoluent dans le temps et selon les sujets, le risque de devenir des rentiers les guette. Cela arrive le jour où ils privilégient le maintien voire la prolongation des positions acquises hier.

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Guerre et développement durable

La crise climatique s’accélère, tout comme la chute de la biodiversité, sur terre et en mer. La pauvreté, la malnutrition, restent à des niveaux alarmants, et il serait possible de multiplier les alertes tant sociales qu’environnementales. Les objectifs du développement durable, inscrits au programme des nations Unies en 2015, semblent hors de portée, tout comme les accords de Paris sur le climat conclus la même année. La volonté qui serait nécessaire pour renverser cette tendance fait cruellement défaut, et sans doute aussi l’argent. Celui-ci semble au contraire abondant quand il s’agit d’armements, les budgets de défense explosent un peu partout. Le niveau de 4% de PIB est de plus en plus évoqué. Rappelons que, dans son célèbre rapport sur l’économie du changement climatique, Nicholas Stern avait situé le coût du dérèglement dans une fourchette de 5 à 20% du PIB mondial, alors que le phénomène pouvait être combattu efficacement avec 1% du même PIB mondial. C’était en 2006. La guerre va-t-elle absorber l’argent du développement durable ? En tous cas, elle perturbe fortement les quelques progrès que nous attendions sur plusieurs points, notamment les pratiques agricoles et l’énergie.

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Le coût et la valeur

Nous pensions que la crise sanitaire avait suffi. Eh bien non, les pouvoirs publics n’ont pas compris que la santé a une valeur en soi. Ils ne voient que le coût, et le « quoi qu’il en coûte ». Les désordres consécutifs à un défaut de santé, la pandémie, sont nombreux, de nature variée, et ils pèsent lourd dans les budgets des ménages, de la sécurité sociale, de l’Etat et des entreprises. Coût direct financier en frais médicaux, subventions et autres interventions publiques, coût économique dû à la désorganisation provoquée par la COVID, coût affectif, en douleur et en disparitions prématurées. La bonne santé de la population ne l’aurait pas exonérée, mais aurait sûrement réduit la facture. Elle l’aurait aussi fait pour des maladies récurrentes comme la grippe et la bronchiolite. La bonne santé permet aussi à une société d’être plus performante, plus productive, plus créative, et de se sentir plus forte pour affronter les défis tels que le vieillissement, le dérèglement climatique, les conflits armés, etc. Il va falloir sortir de notre zone de confort pour engager tous les changements nécessaires, et avoir confiance en soi. La santé n’a pas de prix, dit-on, mais elle a une valeur inestimable. Ne considérer que les dépenses de santé relève d’un grave défaut de la vue.

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