Des recettes pour le développement durable
Voilà un élément de réponse au dilemme fin du monde/fin du mois. Le saviez-vous ? 2021 est l’année internationale des fruits et légumes. Ça tombe bien, la consommation de fruits et légumes des Français s’est accrue de 4,5% en 2020. Pourvu que cette tendance se poursuive ! Car cette évolution est bonne pour vous, votre porte-monnaie et pour la planète. Un tripe dividende, avec un aspect économique, un aspect social et un aspect environnemental. Le développement durable est en marche.
Réduire sa consommation de viande au profit des fruits et légumes présente en effet de nombreux avantages. Il vous permet de manger une viande de meilleure qualité, issue de nos herbages, ce qui évite les aliments industriels, produits à partir de soja d’importation. Bon pour la balance de paiement, et pour lutter contre la déforestation. Moins de viande, c’est de l’argent économisé, avec lequel vous pouvez aussi améliorer la qualité des autres produits. Bon pour votre santé, et pour les filières des fruits et légumes, notamment bio, si vous le trouvez à proximité. Bio et local, voilà pour l’environnement. Au total, avec le même budget « alimentation », le basculement d’une part de la viande vers les fruits et légumes vous ouvre la porte de la qualité, et de la proximité. L’économie locale vous en sera reconnaissante. Si vous disposez en plus d’un jardin, que vous transformerez en potager, quelles économies ! Un jardin à vous, un jardin partagé, un jardin ouvrier, un jardin de cocagne, tous les jardins sont bons. Vous devrez y consacrer du temps, bien sûr, mais du temps agréable, une occasion de vous ressourcer, d’écouter la nature qui vous nourrit.
Il faut donc tout faire pour favoriser la consommation de fruits et légumes. Il n’est pas nécessaire pour cela de crier haro sur la viande, l’élevage est d’ailleurs une activité utile en agroécologie, il vaut mieux donner envie de bons petits plats de légumes, et de fruits, crus ou cuisinés. Voilà pourquoi les recettes sont une clé de cette évolution propre à donner du plaisir en économisant la planète. Deux fois plus de bien-être en consommant deux fois moins de ressources, pour reprendre le sous-titre du rapport au Club de Rome Facteur 4.
Donner du prestige aux légumes, ça ne s’improvise pas. Accompagnons la tendance pour l’accélérer, avec une action vers les producteurs et les consommateurs. Les producteurs pour ne pas provoquer une importation massive qui se substituerait à celle du soja brésilien, et faire que cette tendance bénéficie aussi aux territoires, aux paysages, aux rivières, à la biodiversité. Aux consommateurs pour que l’envie se renforce régulièrement, grâce justement à de bonnes recettes. Au pays de la gastronomie, il doit bien y avoir des chefs étoilés prêts à concocter des menus à base de fruits et légumes, avec ce qu’il faut d’épices et d’ingrédients originaux qui nous surprendront. Cuisine familiale ou cuisine savante, et même cuisine exotique si elle fait la part belle aux fruits et légumes.
Bonne idée, donc, que cette année onusienne des fruits et légumes, un pas vers le nouveau mode de vie qu’il nous faut inventer pour entrer dans l’ère du développement durable.
Edito du 7 avril 2021
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