Un placement à 10 contre 1
La forte dégradation de la biodiversité en France et dans le monde est l'objet de nombreuses publications. Le Printemps silencieux n'est plus le cauchemar décrit dès 1962 par Rachel Carson, il devient réalité. L'IPBES, International Science-Policy Platform on Biodiversiy and Ecosystem Services, le GIEC de la biodiversité, décrit le phénomène dans un rapport du 24 mars, avec ses conséquences sur l'économie et les migrations, qui pourraient atteindre des centaines de millions de personnes d'ici 2050. Et pourtant, le scénario catastrophe de la dégradation des sols n'est pas une fatalité. Des solutions existent, sur la type de culture ou d'élevage, les modalités d'exploitation, les pratiques agricoles, etc. Une restauration des sols et des milieux est encore possible. Ce sont des changements profonds qui sont nécessaires, notamment culturels, mais des changements hautement rentables. "En moyenne, les bénéfices de la restauration sont 10 fois supérieurs aux coûts", selon le rapport de l'IPBES. Voilà un bon placement, alors que l'on parle de sommes colossales en quête d'opportunités. On retrouve les deux manières de parler du développement durable : insister sur l'alerte, avec les catastrophes qui nous attendent, ou mettre en avant les actions à engager pour inverser les tendances. La possibilité d'inventer un monde nouveau ouvre des perspectives attrayantes, même si elle demande un effort. Mais avant tout un effort d'imagination et de remise en question des vieux modèles. D'après vous, laquelle serait la plus prometteuse ?
Edito du 28 mars 2018
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