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Immigration ou robots ?

L'absence de confiance en soi et en sa valeur conduit à des situations rocambolesques. Les pays que nous apppelions l'Europe de l'Est, connaissent une forte croissance, et une pénurie de main-d'oeuvre. Mais ils ont peur des immigrés, qui pourraient les aider à résoudre ce problème, mais qui pourraient aussi remettre en question leur civilisation. La solution ? les robots. La machine plutôt que des hommes. La peur de l'autre fait des ravages. L'immigration, à la rigueur, mais des Philippins, de culture chrétienne, plutôt que des syriens, même si le niveau de compétence et les possibilité de retour seraient plus favorables.

On dit souvent que l'économie a pris le pas sur le politique, il n'en est rien en l'occurrence. Ce sont bien des préoccupations politiques et électoristes qui excluent des solutions bonnes à la fois d'un point de vue économique et humain. Quel paradoxe pour des pays qui ont fourni des contingents considérables d'émigrés au cours de leur histoire, et même de leur histoire récente comme en témoigne la célèbre anecdote du plombier polonais et les motivations du Brexit. La peur de la "submersion" est en grande partie fantasmatique. Les chiffres montrent que les nouveaux arrivants restent peu nombreux par rapport aux populations déjà installées, mais que le ressenti est bien différent. Sans doute les crises politiques en moyen-orient ont-elles provoqué des flux hors normes, dont les médias se sont abondamment fait l'écho, dans une ambiance dramatique et dramatisée. Des évènements fâcheux, inévitables, et le risque de voir des terroristes se mêmer aux immigrés ont renforcé la méfiance et le rejet, sentiments qui se sont ainsi installés durablement dans les sociétés de ces pays, et de bien d'autres. Le robot, donc, plutôt que l'immigré. Même si le robot signifie besoin de capitaux et dépendance vis à vis des pays qui les fourniront et assureront la maintenance. Un constat inquiétant quand on consièdère les flux migratoires de demain, sans doute beaucoup plus importants que ceux que nous avons connus.Le XXIe siècle sera (et est déjà) celui des grandes migrations, il vaut mieux s'y préparer et en faire un atout plutôt que de résister face à l'inéluctable. Etre fier de sa culture et de sa civilisation ne signifie aucunement l'enfermememnt dans sa citadelle.

 

Edito du 15 août 2018

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