Un oubli fâcheux
C'est le 19 septembre que les assises de la mobilité se sont ouvertes. 3 mois pour esquisser l'avenir de la mobilité à échéance 2030. Et des collèges pour que tous les acteurs soient représentés, comme au Grenelle de l'Environnemment. En tête du programme, "la mobilité propre". En rentrant dans le détail, on ne retrouve plus que la qualité de l'air, et notamment l'affaire du diésel. Oubliés la pollution de l'eau, la biodiversité et le bruit. La mobilité est source de la moitié des problèmes de bruit, qui reste la nuisance la plus ressentie par les Français, dès qu'il est fait référence à leur situation personnelle et à leur quartier. L'absence du bruit du programme de ces assises est inquiétante pour deux raisons : Tout d'abord parce que la nouvelle politique de la mobilité doit profiter de la modernisation des transports pour traiter cette question. Le niverau sonore des villes est élevé à cause de la mobilité, et le restera, même en divisant par deux la circulation automobile. Ensuite, "et en même temps", pour rester dans l'air du temps, de nombreuses avancées dépendent de la manière dont le bruit est pris en compte. Des transports silencieux permettraient notamment d'utiliser les infrastructures tard le soir, pendant la nuit, et tôt le matin, ce qui les décongestionnerait le jour. Le programme CERTIBRUIT offre une illustration de ce qui peut être obtenu quand le bruit est réellement pris en charge par les acteurs. Quand le bruit est négligé, il se réveille et provoque des blocages. Les riverains des aéroports en savent quelque chose. Il ne peut y avoir d'avenir pour une politique de la mobilité qui ne rendrait pas le bruit en charge avec ambition.
Edito du 20 septembre 2017
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