Un double dividende sous le sapin
C'est peut-être un cadeau du père Noël, mais vous pouvez les avoir ensemble, le beurre et l'argent du beurre. Une sorte de double dividende, c'est ça le développement durable. Abandonnez cette approche moralisante qui voudrait que l'on ait à payer pour nos fautes passées, et que le plaisir est l'ennemi du bien commun. Nous ne sommes pas obligés de nous priver pour faire du bien à la planète, ce serait plutôt le contraire. C'est ça la bonne nouvelle. Alléluia ! Il faut parfois lutter contre un ressenti, qui met en évidence les problèmes les plus visibles, alors que les avancées sont plus discrètes, plus profondes, et ne se jugent souvent qu'à travers des statistiques ou des indicateurs abstraits. On parle beaucoup de migrations ces derniers jours. Les études disent que c'est un facteur de croissance économique, et que l'intégration se fait bien dans la plupart des cas. Il faut aller au-delà des problèmes qui font les beaux jours des medias, et qui occultent l'essentiel. Pertinent pour le temps et la température extérieure, le ressenti ne l'est pas pour les affaires publiques. De même l'environnement ne coûte cher que si on le néglige, alors que les bienfaits de la nature peuvent être valorisés avec un peu de savoir faire. Nous savons aujourd'hui que les inégalités, l'exclusion et les ségrégations coûtent cher. Et rappelez-vous que Jacques Chrirac, dans un autre domaine, affirmait que la feuille de paye n'est pas l'ennemie de l'emploi. Bons salaires et plein emploi ne sont pas incompatibles, au contraire ils vont de pair si on a su faire les bons choix économiques. C'est là que se situe le point sensble : il ne faut pas se tromper de futur, il ne faut pas faire durer des rentes jusqu'à épuisement du filon, il ne faut pas s'épuiser à lutter contre l'inéluctable, mais s'en emparer pour en faire un atout. Il faut donc savoir changer, s'adapter, s'intégrer dans un univers en mouvement. La planète n'est pas infinie, et bien tant mieux, apprenons à mieux tirer profit des services qu'elle nous rend, au lieu de gaspiller ses ressources. C'est une nouvelle économie, et les premiers qui l'auront compris en seront les premiers bénéficiaires. La vertu et le sens du bien commun ne sont pas les ennemis d'une forme de croissance, il faut juste trouver celle qui convient aujourd'hui. C'est cette recherche qui s'appelle développement durable. Joyeux Noël !
Edito du 20 décembre 2017
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