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Le prix de la vitesse

C'est en inaugurant les deux nouvelles branches de TGV que notre président évoque l'importance des petites lignes de chemin de fer. Les lignes du quotidien, des allers-retours au travail, y compris dans les campagnes.  Les trains les plus fréquentés, et de beaucoup, et qui ont pris du retard. L'ancien député Philippe Duron avait déjà, il y a plusiers années, annoncé cet inévitable transfert des moyens disponibles, de la prestigieuse grande vitesse à la plus modeste.

Plus précisément, la vitesse coute cher. Un habitué de la ligne Paris-Amsterdam a fait le calcul. Avant le Thalys, l'Etoile du Nord faisait le parcours en 4h20 pour 66€ équivalent, pour passer ensuite à 3h19 à 120€ en moyenne. 1 heure de gagnée vaut 54€. Ce n'est qu'un exemple, et les tarifs annoncés pour aller de Paris à Bordeaux ou Rennes sont nettement plus raisonnables : 10 et 6 euros de plus en moyenne, ce qui rend l'heure gagnée à 12€ à peu près. Et il faut prendre en considération le confort et les services supplémentaires. Il n'y a donc pas de surprise, mais le coût normal de la vitesse, occulté en partie par les algorithmes qui calculent le prix de votre billet. Il faudfrait reprendre les calculs d'Ivan Illitch, qui ajoutait au temps de parcours le temps de travail nécessaire pour, après impôts, vous permettre d'acheter le billet. Si vous gagnez plus de 12€ de l'heure, la réduction du temps de parcours vous est remboursée, et au-delà, mais si vous êtes au SMIC, vous êtes perdant. Il reste l'autocar ou blablacar... Des calculs théoriques, bien sûr, mais qui éclairent l'intérêt de la course à la vitesse. En période de disette budgétaire, il vaut mieux miser sur les lignes du quotidien, la vitesse attendra.

Edito du 5 juillet 2017

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