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Le coût des économies

L'information est tombée cette semaine : En 2016, les collectivités ont dépensé moins d'argent en fonctionnement. Des économies sur les personnels, les consommations courantes, les travaux de maintenance, les subventions aux associations. Réjouissons-nous, nous sommes sur la bonne voie pour la réduction des dépenses publiques. Aucune information, toutefois, sur les effets desdites économies.

L'argent non dépensé aurait du servir à quelquechose, qui n'a pas été fait ou fait au rabais. Le ménage a du être fait sur les choses inutiles, produit de la routine et de la reconduction systématique de certains crédits. Très bien si la contrainte a introduit de la sagesse et du discernement dans les dépenses. Mais est-ce toujours le cas ? Il aurait été utile d'associer au bilan des économies, un bilan sur les actions sacrifiées sur l'autel de la rigueur budgétaire. Juste pour apprécier les coûts humains et l'opportunité des choix qui ont été faits. Pour évaluer une politique, il est toujours bon de disposer des deux plateaux de la balance, les moyens et les résulats. Il en de même dans d'autres politiques de réduction de quelquechose. Nous sommes tous d'accord pour maîtriser la mobilité, par exemple, mais nous ne pouvons nous contenter de chiffres donnant exclusivement la baisse des kilomètres parcourus. Il faut mettre en regard la satisfaction des besoins, personnels et professionnels. Faire moins avec moins est facile, mais ce n'est pas l'objectif recherché. Facteur 4 : Deux fois plus de bien-être en consommant deux fois moins de ressources. OK pour économiser l'argent public, OK pour réduire la mobilité, mais avec l'exigence d'accroître les services rendus, pour plus de bien-être. Le développement durable est un appel à la performance dans le bon usage des ressources disponibles, qu'elles soient financières, physiques ou biologiques.

Edito du 18 octobre 2017

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