La valeur de la santé
Le débat parlementaire sur le budget de la sécurité sociale laisserait penser qu'au nom de la limitation des prélèvements obligatoires, il faille à tout prix en réduire le montant. D'accord pour faire la chasse aus dépenses inutiles, aux "buttes témoins" d'anciennes organisations issues d'un autre âge, celui notamment où l'informatique était balbutiante. Il y a sans doute beaucoup à gagner de ce côté là, et l'expérience de plusieurs hôpitaux montre que le développement durable est un bon levier pour gagner en efficacité pour le plus grand bonheur des patients et des personnels et en même temps des finances ds établissements.
Il faudra bien aussi accepter que la préoccupation de santé prenne de plus en plus de place. Parceque nous sommes plus nombreux à accéder aux services de santé, que l'exigence individuelle en la matière s'est accrue légitimement, et que le vieillissement de la population provoque des dépenses nouvelles. Une part de notre croissance économique pourrait être mobilisée pour faire face à cette charge, mais cela prendrait la forme d'un prélèvement, et nous savons qu'ils ont mauvaise presse s'ils sont obligatoires. Retenons malgré tout qu'il faut se préparer à une hausse des dépenses de santé, malgré tous les efforts de rigueur qui pourraient être faits dans la gestion des hopitaux, de la médecine libérale, de la sécurité sociale et des mutuelles. Les économies les plus importantes pourraient venir d'une bonne alimentation, de la lutte contre l'obésité de des consommations néfastes pour la santé, ou encore contre des fléaux comme le pollution atmosphérique ou le bruit. Mais il faut aussi, en restant dans le champ du comptable, intégrer la contre partie positive de ces dépenses, à savoir l'état de santé de notre population. La santé a une valeur, rarement évoquée dans les débats. Une valeur personnelle, évidemment, mais aussi une valeur financière. Pour dire les choses simplement, une population en bonne santé est plus productive, plus créative, plus résiliente. Attention à ce que des économies maladroites ou excessives n'affectent ce trésor inestimable qu'est la bonne santé des populations.
Edito du 25 octobre 2017
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