Du tourisme prédateur au tourisme durable
De plus en plus, les habitants des grandes villes touristiques, comme Barcelone et Venise, se rebiffent. Trop de touristes, ce qui compromet la qualité de vie des habitants permananents, et parfois même la préservation du patrimoine objet de l'attractivité touristique. Une activité non durable, dans ces conditions, puisqu'elle contient en elle-même les causes de sa perte. Un tourisme qui se révèle prédateur, qui exploite comme une rente un contexte qu'il dégrade de multiples manières, fréquentation trop intense, pressions sur les loyers, transformation de quartiers populaires, etc.
Il n'est plus en harmonie avec la société ni l'économie locale, même s'il rapporte de l'argent. rappelons-le, le tourisme est la remière activité économique au monde, et en France en particulier. Comment, dans ces conditions faire que le tourisme, que les pouvoirs publics souhaitent voir prospérer dans notre pays, contribue au développement local au lieu de tirer une rente d'un héritage collectif ? C'est la réflexion à engager pour sortir de la contradiction "par le haut" comme le développement durable nous y invite. Une réflexion déjà engagée sur certains points sensibles, comme les grands sites de France, mais qui reste à mener à l'échelle de villes ou de régions sous pression. Comment réduire cette dernière, en élargissant la zone concernée, en diversifiant les condtions d'accueil, en associant les habitants et les entreprises locales ? C'est la créativité des acteurs qui doit être sollicitée, et le dialogue entre eux, de manière à faire émerger une convergence d'intérêts. Plus de tourismes, plus de jeux olympiques, plus d'expositions universelles, oui, à condition que ce soit l'occasion de renouveller le genre et d'inscrire le tourisme dan la vie sociale, pour que les retombées, collectives ou particulières, bénéficient au plus grand nombre, bien au-delà du seul secteur touristique.
Edito du 16 août 2017
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