Le dialogue, instrument du progrès
Ah ! que la politique serait plus facile sans les électeurs ! Constituer un gouvernement sur la base de ce qui a été exprimé dans les urnes est une gageure, comme on l'observe aujourd'hui en Espagne. Tout va bien si les électeurs se plient aux exigences des partis dominants, et entrent dans leur jeu. Un jeu trop entendu, qui protége les "partis de gouvernement" et leur permet de rester chacun dans leur rôle, et de vivre dans leur univers, avec leurs codes bien éloignés de ceux du commun des mortels. Un système figé, incapable d'intégrer les nouvelles donnes (comme l'écologie) et les préoccupations des citoyens (comme leur place dans la société). Ce divorce entre classe politique et population laisse cette dernière sans repères, ce qui en fait une proie facile pour tous les populismes. Cette situation est d'autant plus préoccupante que notre époque doit affronter des défis inédits, et que la mobilisation de chacun est nécessaire pour trouver les voies du développement de demain. Partons du principe qu'il n'est pas obligatoire d'être d'accord sur tout pour travailler ensemble sur des objectifs donnés. Non seulement, ça favorise l'émergence de solutions, et ça les rend plus faciles à populariser, mais aussi ça fait du dialogue l'instrument du progrès. Personne n'a la solution à soi tout seul.
Edito du 23 décembre 2015
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