La coopération, plutôt que la compétition
L'accord de Paris sur le climat est un plan d'action. Il amorce un chemin. Il ne conduit pas aujourd'hui là où il serait souhaitable, mais il n'est pas figé, et le pari peut être raisonnablement tenu qu'il s'infléchira au fur et à mesure que la dynamique se développera.
Le plan, au sens de notre ancien plan, accorde plus d'importance à la manière d'atteindre des objectifs qu'aux objectifs eux-mêmes, l'orientation générale étant donnée, pas plus de 2°C, et même moins. La transformation du monde que le dérèglement climatique entraîne ne pourra être menée à bien sans mise en commun des moyens de recherche et les échanges d'expérience. Jusqu'à présent, la compétition a plutôt conduit chaque opérateur et chaque nation à accroître sa part de marché en prélevant le plus possible des ces "biens communs", que ce soit des ressources ou le potentiel de régénération des milieux pollués. C'est donc un changement d'état d'esprit qu'il faut susciter pour ménager les "biens communs" et notamment le climat, sensible aux émissions de gaz à effet de serre quel que soit le lieu d'émission. Pas de contrainte, donc, si ce n'est celle de travailler ensemble. L'alliance internationale pour le solaire, créée à l'initiative de l'Inde et annoncée au cours de la COP 21, apporte une parfaite illustration de cette démarche.
Edito du 16 décembre 2015
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