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L'addiction à la mobilité

Nos économies sont devenues les otages de la mobilité. Volume des transports et PIB sont devenus inséparables, du fait de la spécialisation de certains secteurs, au titre des "avantages compétitifs", de la massification qui concentre la production dans d'immenses unités, bien loin des consommateurs et parfois même des fournisseurs. Le moindre yaourt aux fraises parcourt plus de 9000 kilomètres avant de finir dans votre assiette. La mobilité est une fort bonne chose, pour nous faire découvrir le monde et ses richesses, pour échanger des produits originaux ou mal répartis à la surface de la planète. Mais les facilités de transport nous ont conduit à des excès. C'est comme si les distances n'existaient plus, alors que le moindre transport de personne ou de marchandise consomme des ressources et pèse sur l'environnement. Oui à la mobilité sélective, qui préserve les échanges de proximité et réduit le kilométrage des yaourts. La semaine de la mobilité qui s'achève offre l'occasion de s'interroger sur l'addiction de nos sociétés aux transports. Comme toute addiction, elle est dangereuse et nous met à la merci de multiples aléas, en plus de consommer des ressources qui seraient plus utiles en consommation directe. Oui à la mondialisation "responsable", et oui, aussi, à la reterritorialisation de nos économies.

Edito du 23 septembre 2015

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