Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Nous continuons selon le régime des vacances. Pas de mot nouveau, mais du recyclage pour valoriser l'ancien. Après le resto, de la semaine dernière, voici "saisons". Vivre avec les saisons, et jouir de leur renouvellemement, voilà une des clés du bonheur et de la durabilité.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Le blog du DD prend des vacances, mais il ne vous oublie pas pour autant. Pas de nouveaux mots, mais une reprise de mots déjà traités, des mots de l'été, des mots de vacances. Nous commençons aujourd'hui avec le resto. Bonne appétit, et bonnes vacances !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Le 14 juillet devrait être la fête de tout un peuple. Nos institutions, et peut-être notre culture aussi, nous pousse à la confrontation. Il faut être pour ou contre, choisir son camp. L'idée de la "coopération", d'une alliance pour avancer sans être d'accord sur tout pour autant, nous semble étrangère. Pour explorer le futur, avec toutes les inconnues qui nous attendent, cette position de principe est une cause majeure d'immobilisme. Accepter la différence, et même voir comment en tirer profit, est une des clés de la "bonne gouvernance". C'est en acceptant l'idée que l'autre peut avoir raison que l'on progresse, et que, petit à petit, des projets innovants peuvent émerger. Des projets portés par des communautés d'intérêt différentes, et susceptible de recueillir un consensus dur. C'est autre chose que de croire que 51% peuvent imposer leurs vues aux 49% restants !
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Elles ont bien du mal à prospérer en France, mais elle envahissent le monde. Il y a eu plus d'inversissement en 2013 pour les énergies renouvelables que pour toutes les autres. Le sens de l'histoire est clair. L'observatoire des énergies renouvelables présentait hier 8 juillet, à la "Cité du soleil", à Versailles, une sélection de 40 bâtiments remarquables (voir note de lecture). Et le jury de souligner un point déterminant : non seulement ces bâtiments sont performants, mais en plus ils sont beaux ! Et pas plus cher, si l'opération est bien menée. Où sont les blocages ? Essentiellement dans les têtes. Les "responsables" hésitent à se lancer dans ce qu'ils considèrent encore comme une "aventure". Le train du solaire est en train de partir, comme le montre le "Solar décathlon". Il ne faudrait pas le louper !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Ils sont des centaines à venir des 4 coins du monde, trois continents plus précisément. Des étudiants convaincus de l'avenir de l'énergie solaire. Ils sont tous là, à Versailles, pour un évènement particulier : le Solar Décathlon. Une manifestatoin de la vitalité dans le monde du mouvement pour les érngies renouvelables. Les obstacles sont légion, l'économie d'hier, fondée sur les énergies fossiles, résiste bien, et il est encore puissant. Mais l'économie de demain émerge progressivement, elle se fraie son chemin malgré les pièges et les difficultés. 800 étudiants, représentant 20 équipes, construisent la "cité du soleil", pour faire la démonstration que les techniques existent : on peut vivre sans carbone ! Une étape importante pour sensibiliser les décideurs et le public. Un autre monde est vraiment possible !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Il n'y a pas que la coupe du monde au Brésil. Il y a des forêts qui disparaissent. 400 000 ha, pour cause de barrage, Belo Monte en l'occurrence, qui vont être inondés avec l'autorisation de Dilma, la présidente du Brésil. 40 000 indiens appartenant à 24 peuples devront trouver un autre domaine, une autre patrie. Sans parler de l'effet de serre et de l'appauvrissement de biodiversité qui en résultera. Une forme de colonialisme, au sein du même pays, d'une communauté sur une autre, qui ne vit pas "comme il faut". La "gouvernance des biens communs" et le respect des groupe sociaux originaux vont de pair. Deux patrimoines menacés ensemble, les spécificités de ces populations, et les grands équilibres de la planète. Le contraire du "double dividende" et une bien triste nouvelle.
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Même si les énergies fossiles sont largement plus subventionnées que les renouvelables, c'est à ces dernières que les français accordent leur confiance. Selon une enquête on-line menée par Ipsos Observer pour le compte de l’association Via sèva et réalisée en avril 2014, les français mettent en tête des "énergies d'avenir", pour le chauffage, le solaire, la récupérationde chaleur, et la géothermie. Le fuel arrive bon dernier, précédé par le gaz naturel et l'électricité. Au milieu du peloton, l'éolien, et le bois complètent le palmarès. On est loin de la répartition actuelle. Les français semblent donc prêts à des changements profonds, leur préoccupation première étant de garder la maîtrise de leurs consommations. Dans ces conditions, les énergies diffuses semblent avoir le vent en poupe, et pourraient assurer l'essentiel du chauffage domestique. Vivement les bâtiments à énergie positive (BEPOS) !
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La consommation sans retenue des ressources naturelles entraîne la hausse des prix (176 % pour les métaux, 350 % pour le caoutchouc et 260 % pour l’énergie depuis 2000), qui témoigne notamment de la baisse des réserves. Une orientation qui comporte en elle-même une alerte forte pour les activités économiques, si elles ne changent pas de "business model". Le groupe Groupe d’experts international sur la gestion durable des ressources du Programme des Nations Unies pour l’environnement vient de publier un rapport très clair à ce sujet « Decoupling 2: Technologies, Opportunities and Policy Options ». Il pose le problème et présente des solutions : des techniques économes en matières premières sont aujourd'hui disponibles, qui permettent à la fois de "découpler" production et consommation de matières premières, et de réduire les coûts : 5% du PIB mondial pourrait être économisés avec l'adoption de ces techniques. Un double dividende pour récompenser l'augmentation de la productivité des ressources !
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Des super-régions, pour faire des économies. Toujours l'illusion que plus grand sera mieux. C'est vrai dans certains cas. Certaines compétences sont rares, et l'expérience ne s'acquière qu'avec un minimum d'activité. Mais le point de départ de la réforme devrait être sa capacité à répondre aux attentes, en mobilisant les moyens disponibles, humains et financiers. Les économies seront le fruit naturel de cette recherche d'efficacité. Partir, à l'inverse, de la recherche d'économies peut conduire à des choix regrettables et à l'abandon d'ambitions légitimes. Au-delà de quelques économies d'échelle, somme toute limitées, le passage au XXL n'appporte pas de réponse sur l'efficacité de nos organisations. C'est sur ce point que nous attendons des réformes.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Les 50 millions d'euros annoncés pour rogner les quais, pour laisser passer des trains plus spacieux, font beaucoup de bruit. Ce n'est pourtant que le prix du transfert d'un joueur au Paris-St-Germain ! C'est aussi le prix de 5 rames modernes, mais ne fallait-il pas faire ces travaux pour donner plus de confort aux voyageurs ? Le problème n'est pas de faire et de payer ces travaux, qui semblent justifiés. C'est la façon dont cette affaire a été menée. Du management de ce projet. Il ya des constructeurs de trains et des constructeurs de lignes ferroviaires, et il n'est pas mauvais qu'ils se parlent. Une procédure d'étude d'impact du choix des trains sur les infrastructures vient d'être demandée par le ministre. Une procédure qui aurait due être spontanément adoptée dans le cadre d'un dialogue entre opérateurs. De bonnes pratiques, tout simplement.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
J'ai rêvé d'une liste appelée « 400 fromages pour l’Europe », qui affirmerait sa foi en l’Europe et son attachement aux spécificités de nos territoires. Première puissance économique, disposant d’un capital humain de très haut niveau, d’un patrimoine naturel et culturel exceptionnel, elle est en mesure de conduire la nécessaire transformation de nos sociétés et de nos économies vers un développement soucieux à la fois de chaque être humain et de la planète. Une Europe humaniste et écologique, qui entre de plain-pied dans un futur apaisé et prometteur. Ne vous demandez pas ce que l’Europe peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour l’Europe.
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Les panneaux électoraux sont sortis. Ils sont bien nombreux. Certains s'en plaignent, et y voient la nécessité de resserrer l'offre politique. On peut aussi y voir l'inverse. Cette profusion témoigne d'un besoin d'expression extraordinaire. Ce serait la conséquence d'une organisation politique qui enferme le débat, qui bloque toute créativité institutionnelle, voire toute créativité tout court. Cette abondance est une forme de respiration, dont certains profitent malgré les obstacles financiers et administratifs. C'est le signe d'une absence de diversité dans notre vie politique, alors que l'on sait bien qu'il faut innover pour trouver de nouvelles solutions à nos problèmes. Peut-on espérer des élections européennes qu'elles portent l'imagination au pouvoir, pour le développement durable ?
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
Les deux chambres ont voté : il n'y aura pas d'OGM en France. Une voie est abandonnée, il faut trouver d'autres manières de progresser. On parle de "révolution doublement verte". Produire plus en cherchant l'alliance avec la nature, au lieu de la domestiquer. Souvent évoquée pour les pays du Sud, cette démarche a pleinement son sens chez nous. De nouvelles pratiques apparaissent, d'associations de cultures, de culture sans labours, etc. Il s'agit de faire travailler les vers et les innombrables organismes vivants qui peuplent la terre. De nouvelles pratiques qui mettent en application la parole du paysagiste Gilles Clément : Faire avec le plus possible, contre le moins possible.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
50 milliards d'économies. OK "sans regret" s'il s'agit d'améliorer l'efficacité des pouvoirs publics sans que la qualité des services rendus n'en soit affectée. Le plan d'économies va bien au-delà. Le gel des revenus des ménages est d'une autre nature. Un mélange des genres qui ne facilite pas la nécessaire adhésion à un plan présenté comme incontournable. Il faudrait aussi aider les ménages à être plus efficaces, c'est à dire de disposer de la même qualité de vie avec un budget en diminution. Sans doute avec un mode de vie différent, privilégiant la proximité et l'économie collaborative, mais aussi une baisse des obligations de fait auxquels les ménages sont soumis dans leur vie quotidienne. Un volet dont on ne voit pas le début d'un commencement...
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Divine surprise : il existe une Terre bis. Quel soulagement ! Elle a beau être à des millions de millards de km, son existence nous réchauffe. Voilà un refuge pour la race humaine si la Terre, la nôtre, devient inhospitalière. La fuite en avant a maintenant une direction, cette planète inaccessible. Statistiquement, une telle planète ne pouvait qu'exister, compte-tenu du nombre infini de planètes. Le problème est d'y aller, et la réponse n'est pas pour demain. L'important aujourd'hui est de cajoler notre Terre, qui n'est pas aux cieux. L'étude d'une autre planète peut nous aider à mieux connaître notre Terre, mais la perspective d'une Terre bis, de rechange, pourrait avoir des effets démobilisateurs catastrophiques.
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Haro sur les énergies renouvelables. Il faut arrêter de les subventionner. Oublié le montant des subventions aux énergies classiques, carbonées, 10% des dépenses publiques à la surface de la planète selon le FMI, pourtant condamnées à terme pour cause d'effet de serre. Oubliés les investissement gigantesques consacrés au nucléaire, sans que tous les problèmes n'aient pu être résolus pour autant, notamment leur démentellement. Les renouvelables coutent cher parce qu'elles représentent un investissement. La baisse des coûts est pourtant spectaculaire, et l'avenir est devant elle. L'investissement dans ces énergies est une assurance sur le futur. Les autres énergies aidées, parvenues depuis longtemps à leur niveau de rentabilité maximum, veulent être les seules à bénéficier des aides publiques. Après moi le déluge !
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Pour sortir de la crise "par le haut", une seule solution : le changement. Ce dernier est toujours inquiétant, et le pire est d'y aller à reculons, "parce que l'on ne peut pas faire autrement". Ce serait une fatalité. Pas étonnant que la transition soit mal vécue, et que beaucoup soient tentés par le retour en arrière, au bon vieux temps où nous étions chez nous, entre nous, maîtres de notre destin. Un leurre, bien sûr, mais qui attire de nombreux déçus, et tous ceux qui ne trouvent plus de repères dans la société actuelle. L'urgent est d'ouvrir des perspectives souriantes. Développement durable et lendemains qui chantent, même combat !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
L'OMS vient encore de produire des chiffres alarmants sur la qualité de l'air. Il a forcément raison, mais il ne va pas manquer de bons apôtres pour rétorquer : et l'économie, alors, la croissance ! C'est là la priorité d'aujourdhui, On verra plus tard pour l'environnement. C'est évidemment une grave erreur de raisonnement. On ne sort de la crise que grâce à une dynamique sociale, pour ne pas dire sociétale, qui seule peut bousculer l'orde établi, et ouvrir des persepctives. La restauration de la qualité de l'environnement, qu'il soit local ou planétaire, n'est pas une contrainte mais un objectif ambitieux propre à soulever l'enthousiasme, pour peu que le discours abandonne la référence permanente à la catastrophe immanente.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
samedi prochain à 20h, vous devrez manifester votre amour de la planète en éteignant vos lumières. Curieuse manière de fêter la Terre, contreproductive. Pour mobiliser, il faut créer de l'enthousiasme, et laisser entrevoir des jours meilleurs. C'est la privation qui vous est proposée, avec cette heure de pénombre. La Terre aurait besoin que vous vous priviez ! pourquoi pas de faire pénitence ! Non. La Terre a besoin d'intelligence, de talent, pour offrir les mêmes services, la même qualité de vie, tout en utilisant moins de ressources. Faire plus avec moins, ce n'est pas éteindre la lumière ! bien au contraire.
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
La fluidité du trafic, comme la congestion, dépendent de peu de choses. Quelques pourcents en trop, et on passe de l'une à l'autre. La circulation alternée a provoqué la fluidité : double dividende : moins de voitures, et moins de pollution émise par voiture. Et en plus, on va plus vite ! Le co-voiturage permettrait d'obtenir cet effet chaque jour, avec en prime des économies sonnantes et trébuchantes pour les usagers. Ajoutons une conduite "apaisée", qui permet encore de réduire consommation et pollution (de l'ordre de 15%). Une voie à développer pour notre qualité de l'air en ville 365 jous par an !
Rédigé par Dominique Bidou le . Publié dans Editos 2014.
C'est la faute au beau temps. A cause de lui, les particules et autres cochonneries se concentrent dans l'atmosphère, et nous en sommes malades. Tel est le commentaire entendu à propos des problèmes de santé liés à la pollution de l'air dans nos villes. Le beau temps est sans doute le déclencheur, mais ce n'est pas lui qui produit les fameuses particules. Le beau temps est une fatalité qui revient régulièrement, il ne nous prend pas par surprise. La responsabilité incombe aux producteurs de particules. C'est là qu'il faut prendre le problème, à la source.