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Recette pour un échec

De nos jours, les grands projets de réforme sont affichés avec une préoccupation dominante : faire des économies. C'est la meilleure recette pour un échec, et cela pour deux raisons. La première est d'éveiller, ou d'exacerber, la méfiance. Chacun est sur la défensive, son pré carré. Adieu la vision d'ensemble et l'intérêt général, c'est chacun pour soi, personne ne veut être la victime de cette recherche d'économies. Le dialogue démarre mal (mais a-t-on voulu le dialogue ?). La seconde raison est la mise en retrait de la raison d'être des services ou entreprises à réformer. la recherche d'efficacité et de qualité du service rendu, la raison d'être d'une entreprise ou d'un service public, sont vite oubliés. Le métier des personnels, la fonction de l'organisme, sont relegués au magasin des accessoires, face à l'exigence financière. Le manque de respect que cette démarche dénote s'ajoute évidemment au sentiment de méfiance, mentionné en premier, ce qui n'arrange rien. Et surtout, l'amélioration de la performance globale de la société n'apparait guère comme l'objectif premier. Il y a des économies qui coûtent cher, soit qu'elles ne sont que des transferts de charges sans économie globale, voire avec des surcoûts, soit qu'elles hypothèquent l'avenir. Deux fois plus de bien être, en consommant deux fois moins de ressources, le "facteur 4", exige une vision sans oeillères, une recherche d'efficacité "sociétale" bien plus que des recherches d'économies, lesquelles viendront avec, bien sûr.

Edito du 18 mai 2016

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