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La bonne question

La primaire de la droite et du centre, en cours actuellement, fait ressortir un consensus sur la nécessaire diminution du nombre de fonctionnaires. Curieusement, leur fonction n'est pas évoquée. A quoi servent-ils ? C'est une bonne question, préalable aux décisions de suppression. Quand on approfondit les discours, on s'aperçoit souvent que leur tâches pourraient être accomplies par d'autres. Très bien, il faudra alors rémunérer ces personnes. Est-ce une économie, ou un simple transfert de charge, d'une ligne budgétaire à une autre ?

La vraie question est "quelle est la meilleure manière de fournir un service à nos concitoyens ?" Faut-il que ce service soit rendu de manière collective, comme les transports en commun, ou bien doit-il l'être dans le cadre d'un marché, avec des moyens individuels de déplacement, pour rester dans l'exemple. Si vous payez moins d'impôts mais qu'il vous faut payer plus à des prestataires privés pour les mêmes services, vous êtes perdant. Mobilité, santé, éducation, sécurité, culture, la question se pose régulièrement, et la réponse ne peut être systématique. La santé, pour prendre un exemple, coûte deux fois moins cher en France, où elle est prise en charge collectivement, qu'aux Etats Unis, où elle est individuelle. Le marché présente des avantages, de mieux coller à la demande, d'éviter des abus, de motiver les opérateurs, et sans doute bien d'autres. Mais l'approche collective permet souvent des économies d'échelle, et une approche plus intégrée, susceptible de prendre en charge des intérêts connexes. Seule un analyse fine de chaque sujet permet de décider quelle est la formule la plus performante. La réponse dépend de nombreux paramètres. L'observation des faits et le pragmatisme sont de rigueur. Faut-il encore que la bonne question ait été posée...

 

Edito du 23 novembre 2016

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