Du bon usage du coiffeur
C’est une sorte de retour aux sources que le mot "coiffeur" inspire, puisque ce « dictionnaire » a été initié par un mot de la même famille : Shampoing. L’actualité politique nous renvoie au roman de Marcel Aymé, Travelingue, situé à l’époque de la 3e république finissante. Le coiffeur imginé par Marcel Aymé était le conseiller de tous les hommes politiques (il n’y avait pas de femmes politiques à l’époque), de quelque couleur qu’ils soient. Son arrière boutique (back office, dirait-on aujourd'hui) acceuillait ces hôtes de marque, toujours dans l'urgence. Il faisait les gouvernements et distribuait des légions d’honneur. Sans doute représentait-il le lien, si difficile à établir et à maintenir, entre la sphère du pouvoir et la perception par « le peuple » de la vie quotidienne. Un tel coiffeur aurait bien mérité les émoluments étonnants du coiffeur de François Hollande, et aurait été autrement plus pertinent. Mais peut-être ce fameux coiffeur est-il aussi un conseiller politique… Une forme de double dividende, un figaro aux deux vertus, capillaires et politiques.
Edito du 20 juillet 2016
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