Accéder au contenu principal

Au pays du pollué-payeur

C'est une sorte de rapport sur l'état de la France qui vient d'être rendu public le 14 juin au Conseil national du Bruit, juste avant celui du CESE. Le bruit reste la première nuisance ressentie par les français, et constitue un véritable marqueur de la qualité de vie. Nous apprenons dans une étude du cabinet EY que le bruit coûte très cher aux français, près de 60 milliards d'euros, et avec des hypothèses prudentes.

Nous sommes dans les mêmes ordres de grandeur que la pollution de l'air, les accidents de la route, le tabac. Des sommes lourdes payées par les victimes pour l'essentiel. Elles ne sont pas portées au déficit de l'Etat, mais de la maison France et de l'ensemble de ses citoyens. La "règle d'or" ne les concerne pas, ni le deficit de 3% admis par l'Union Européenne pour les dépenses publiques. C'est sans doute pour cela que nos grands argentiers laissent enfler cette charge démesurément, avec derrière un cortège de douleur, de stress, de perte de productivité, et évidemment de dépenses de santé. Comme les autres fléaux, les conséquences du bruit sont protéiformes. Elles ne sont pas qu'auditives ; elles touchent notre vie personnelle, notre vie professionnelles, nos relations avec les voisins, la sérénité des familles, notre sommeil, notre santé, notre qualité de vie en général. Les performances de la maison France et le moral des Français s'en ressentent durement. Selon la loi, adoptée au printemps 2015, pour "la prise en compte de nouveaux indicateurs de richesse dans l'évaluation et la définition des politiques publiques", les indicateurs de qualité de vie doivent être présentés au Parlement en "lever de rideau" des débats budgétaires. Il serait temps qu'ils soient sérieusement pris en compte.

Edito du 15 juin 2016

  • Vues : 1489

Ajouter un Commentaire

Enregistrer